En parallèle de la crise financière se déroulent, en Europe, des négociations au sujet de la lutte contre le réchauffement du climat. Et c'est pour ainsi dire plus difficile que prévu... à cause de la crise financière ou bien ne sert-elle juste que de prétexte ? L'Italie en tout cas est bien prête à mettre son véto si le plan climat n'est pas assoupli. Nicolas Sarkozy, quant à lui, espère boucler les pourparlers d'ici à la fin de la présidence française de l'Union, en décembre (pour que quelque chose de fort ait été décidée sous sa présidence ??). En tout cas débats houleux, manoeuvres en tout genre, batailles de chiffres ont lieu depuis le 16 octobre.

L'Italie tente de se trouver des alliés. Selon ses dires, ils seraient au nombre de 8, tous dans l'Est de l'Europe. La Pologne est de ceux-là, mais on ne peut pas dire qu'ils soient vraiment unis et décidés à faire bloc en cas de confrontation sérieuse. L'Italie semble assez seule dans ce combat et brandit la menace du véto. Au niveau de l'image, ce serait désastreux d'être le pays qui a bloqué un plan ambitieux contre le réchauffement climatique. Ce serait même une honte ! Mais l'Italie ne fait que défendre ses intérêts et son industrie. Pays encore très industrialisé, l'Italie paiera très cher le respect des règles imposés par le plan climat. Or en ce début de période de récession, le gouvernement italien dit que l'Italie ne peut pas se le permettre.

C'est sûrement vrai et c'est bien dommage. Mais on apprend, selon des sources Européennes, que d'une part les chiffres avancés par l'Italie sont un peu gonflés (ça leur couterait en fait la moitié de ce qu'ils disent), mais que d'autre part cette situation est due au fait que l'Italie est le mauvais élève de Kyoto. En effet, si elle avait commencé à réduire ses émissions de gaz à effet de serre dès le protocole de Kyoto (ayant comme référence les émissions en 1990), le coût lui aurait été bien moindre que pour l'Allemagne ou la Grande-Bretagne. Oui mais voilà, l'Italie a pris des largesses avec les règles du protocole de Kyoto. Ainsi si on fait le même calcul mais en partant des émissions de 2005, alors il est vrai que ça va lui coûter plus cher que l'Allemagne et la Grande-Bretagne.

Mais que doit-on faire ? Continuer d'asphyxier la planète ou bien asphyxier économiquement l'Italie ?? Je serais plutôt pour donner un bel exemple à tous les pays du monde avec un bon plan climat. Et si la situation est aussi grave que montrée par les chiffres italiens, alors il faudra aider l'Italie. Mais selon moi, c'est quand les choses ne vont vraiment pas bien qu'il faut faire des gros efforts de changement. Cela empire peut être la situation pendant quelques temps, mais au moins quand ça repart, on en bénéficie à plein !