Billets du mois de août 2005

Samedi 27 août 2005

Bari et sa région

Quelques nouvelles fraîches en ce samedi ensoleillé (tout comme vendredi, jeudi, ... et tous les jours). Nous sommes partis deux jours visiter Bari et sa région pendant ma semaine de vacances. Bari se trouve à 1h45 de route au nord de Lecce (de toute façon vers le sud, on se serait retrouvé en pleine mer) et la première différence qu'on a noté avec Lecce, c'est que l'activité commerciale semble plus dévelopée à Bari : il y a beaucoup plus de boutiques et de magasins ! Nous avons également découvert un nouveau style architectural : fini le style baroque leccese (très travaillé), bienvenue au style roman apulien (d'une grande sobriété). En tout cas ils annonçaient du temps gris et de la pluie ... eh bien il a fait un grand soleil tout au long des deux jours !! Maintenant parlons un peu des différentes étapes que nous avons effectuées :

Basilique de Bari Bari : chef lieu des Pouilles, elle compte plus de 300 000 habitants. Elle est composée d'un centre historique, où les petites ruelles étranglées entre les différentes maisons se faufilent dans l'ombre des nombreuses églises (encore !) et de la basilique Saint Nicola, et d'une cité nouvelle qui arbore un quadrillage rigoureux (un peu à la nord américaine). Les trois principales attractions de la ville sont le château, la cathédrale et la basilique Saint Nicola. Le château est fermé aux visites le mercredi (étrange comme jour de fermeture ...) et donc on n'a pu admirer que l'extérieur. Bâti au temps des Normands, on lui a rajouté différents morceaux selon les époques. Par exemple, la ceinture de rempart fut rajoutée au XVIe siècle. Quoiqu'il en soit, il reste très austère de l'extérieur ... 2 grosses tours carrées sont entourées de larges remparts ... mais il n'est pas du tout travaillé (juste des murs de pierres). La cathédrale est imposante (mais moins que la basilique) et son intérieur est très sobre et seule la crypte dénote avec cette sobriété. Ses plafonds bleus et dorés sont bien mis en valeur par un éclairage adéquat. La basilique est, comme je le disais, beaucoup plus imposante et est séparé en trois nefs assez étroites. Son plafond, décoré de dorures et de peintures, tranche avec ses murs d'une grande sobriété. Il y a néanmoins quelques décorations sur les deux façades qui témoignent d'une influence orientale : par exemple, de surprenantes sculptures d'éléphants. Le vieux port se trouve à la charnière entre la nouvelle et l'ancienne ville ; il accueille des barques et des bateaux de pêcheurs qui vendent leur pêche sur le quai. En longeant la mer, on rencontre quelques édifices très imposants de style mussolinien qui témoignent de l'idéologie expansionniste du Duce.

Dolmen de la Chianca : au milieu de superbes oliveraies, la campagne recèle plusieurs dolmen de l'époque néolithique. Celui de la Chianca est le plus connu : il se compose d'une cellule funéraire et d'un corridor d'accès lond de 7m.

Trani : station balnéaire réputée, il vaut mieux s'attarder vers son petit port de pêche avec ses bateaux bleus et ses maisons d'ocre et blanches. De là, se dessinera très distinctement la cathédrale qui se dresse, toute blanche et verticale, au bout du port, à fleur d'eau.

Castel del Monte Castel del Monte : un des nombreux châteaux du règne de Frédéric II mais la raison de sa conception n'a jamais été élucidée. En effet, ni étables, ni cuisines, ni réserves n'ont été prévues dans cette bâtisse qui était dotée d'un confort sans équivalent à l'époque (système hydraulique raffiné, et communication facile à l'intérieur du château). Une autre particularité est sa conception architecturale qui repose sur le chiffre 8 : il forme un octogone parfait massif flanqué de 8 tours elles-mêmes octogonales, ses 8 pièces trapézoïdales bordent la cour intérieure octogonale.

Conversano : situé dans les terres, ce village est réputé pour être l'un des plus beaux des Pouilles ... c'est vrai qu'il est joli. Son centre historique médiéval est très paisible, ses petites ruelles de pierres s'entrelacent pour perdre le visiteur non expérimenté. De là à dire que c'est l'un des plus beaux ... il ressemble tout de même à beaucoup d'autres petits villages tout aussi charmant.

Bateaux de pêche Polignano a Mare : petit village en bordure de falaises, il rappelle par certains côtés Bonifaccio (mais en moins ... tout). Au détour de ruelles, on découvre de magnifiques échappées sur la mer et sur la falaise, où l'érosion a creusé de belles grottes. La plus caractéristique est sans doute la grotta Palazzese, dans laquelle a été installée un restaurant. Malheureusement on ne peut plus la visiter à pieds ... sa présence dans tous les guides touristiques ont fait que le restaurateur prévient les touristes à l'entrée qu'il n'est plus possible de visiter la grotte car c'est une propriété privée. Si on veut la visiter il faut donc aller manger dans ce "restaurant-grotte" ... il vous en coûtera quand même 50 euros pour un poisson ou 5 euros pour un sorbet citron (le moins cher sur la carte). Sinon pour visiter les grottes, on peut y aller par la mer en louant un pédalo.

On s'est également arrêté dans d'autres villages de pêcheurs qui sont très agréables à vister comme Molfetta, Giovinazzo ou San Vito.

Mardi 23 août 2005

Les italiens au volant

Un petit post sur la conduite italienne pour tordre le cou à certaines idées reçues qui voudraient que les italiens soient des mauvais conducteurs ... Si un jour vous avez l'intention de vous déplacer en voiture, il faudra obligatoirement vous mettre à conduire à l’italienne. Voici quelques différences :

Généralement en France

  • A l?orange bien mûr, on s?arrête
  • Sur une 2 voies, il y a 2 files de voitures qui se croisent
  • La priorité à droite
  • Contrôles directs et rétro aux changements de file
  • Un cédez le passage et différent d'un stop
  • ... la route, une des principales causes de mortalité

En Italie

  • Tant que le feu n?est pas rouge, on passe
  • Une 3ème file se crée quand on a besoin de doubler
  • Le plus convainquant, passe
  • Chacun regarde si son avant passe
  • Surtout ne pas s'arrêter au stop si la voie est libre
  • ... moins d?accidents qu?en France

Munissez-vous aussi d'une bonne carte routière, car on peut facilement se perdre ! La signalisation apparaît et disparaît, sans que l'on sache pourquoi. Et les panneaux sont orientés de telle manière que, nous français, ne comprenons pas toujours s'ils signifient "tournez à gauche" ou "aller tout droit"... c'est ainsi que nous avons réussi à retourner aux portes de Lecce, sans s'en apercevoir, après 30 minutes de route, alors que nous allions à la mer !

Citons quand même un point très très positif sur la conduite des italiens : ce matin, nous avons entendu un pimpon d'ambulance venant de derrière nous. Quand elle est arrivée plus proche de nous et de la file de voiture devant nous, surprise ! Tous les italiens ont, subitement et synchronisément, garé leur véhicule sur le côté de la route pour la laisser passer. Ca se passe rarement comme ça en France !

Sinon, en cette saison touristique, nous regardons les plaques d'immatriculation pour trouver des compatriotes. Mais nous n'en voyons pas beaucoup (il faut avoir de longues vacances pour descendre si au Sud !). Nous avons vu quelques Suisses, des Côtes d'Azuriens (06, 13 par ex), et le record est détenu par une voiture 75, vue également ce matin. A quand un 59 ;-) ?

Dimanche 21 août 2005

La tarte chocobasilic

Du nouveau sur le site ! Comme vous l'aviez peut être constaté si vous avez parcouru les différentes pages, la rubrique sur Lecce était pour ainsi dire vide ! Nous y avons remédié : des informations viennent d'être mises en ligne, sur la culture de Lecce, des Pouilles et de l'Italie en général : comme leurs spécialités architecturales, artisanales, culinaires, etc. Plus besoin d'acheter de guide touristique, quand vous viendrez !

Si vous êtes en panne d'inspiration pour satisfaire des gourmands de chocolat : une nouvelle recette, la tarte choco-basilic. Hmmm... nous, nous nous sommes régalés !

Et puis, on va vous faire partager la nouvelle mode mondiale, désormais arrivée en Italie : le Sudoku. C'est déjà arrivé chez vous, ou non ? Si vous ne connaissez pas, c'est un jeu de logique japonais (paraît-il, car non connu de la japonaise avec qui j'ai étudié l'italien) pour tous ceux qui savent compter jusqu'à 9. Voilà un jeu pour ne pas rester à bronzer bêtement sur la plage... mais, pour ceux qui ne vont pas à la plage, ça changera des mots croisés du 20 minutes !

Tarte choco-basilique
Tarte choco-basilique

Pour la pâte (pour 6-8 personnes) :

  • 200g de farine,
  • 110g de beurre très froid coupé en petits morceaux,
  • 100g de sucre en poudre,
  • 3 cuillères à soupe de poudre d'amandes (facultatif),
  • 1/4 de cuillerée à café de sel,
  • 2 gros oeufs battus.

Pour la garniture au chocolat :

  • 5 cuillères a soupe de lait,
  • 25 cl de crème fraîche,
  • 1 bouquet de basilic frais,
  • 250g de chocolat amer casse en petits morceaux,
  • 1 gros oeuf battu,
  • 30g de beurre ramolli,
  • 6 brins de basilic pour décorer.

1. Préparation de la pâte - Mélangez au robot ou à la main la farine, le beurre, le sucre, la poudre d'amandes (facultatif) et le sel, jusqu'à l'obtention d'un sable grossier. Ajoutez les oeufs et mélangez jusqu'à ce que la pâte commence à s'agglomérer et à former une boule (si elle apparaît trop collante, poudrez-là d'une généreuse cuillerée à soupe de farine et mélangez). Posez-là sur un film plastique et étalez en un disque plat. Enveloppez et laissez au frais au moins 1 heure, ou toute la nuit (cette pâte peut se préparer 2 jours à l'avance.

2. Pré-cuisson de la pâte - Préchauffez le four à 190°C. Etalez la pâte, piquez le fond avec une fourchette, couvrez d'un film plastique et mettez au frais 15 minutes. Tapissez le fond de tarte avec du papier aluminium puis remplissez de riz. Faites cuire pendant 8 minutes à mi-hauteur du four, retirez riz et papier d'aluminium et laissez cuire encore 2 minutes.

3. Préparation de la garniture - Mélangez la lait, la crème et le basilic dans une casserole. Portez à ébullition et retirez aussitôt du feu. Laissez ensuite reposer 5 minutes pour que les parfums se développent. Retirez le basilic. Ajoutez le chocolat et mélangez à la cuillère en bois jusqu'à ce qu'il soit incorporé et que le mélange soit lisse et épais. Ajoutez l'oeuf et le beurre et mélangez bien. Versez sur la tarte et faites cuire 20 minutes à 170°C au milieu du four. Laissez refroidir sur une grille. Décorez à votre goût avec un brin de basilic.

Jeudi 18 août 2005

Particularités locales

voiturette Une petite spécificité de l'Italie, enfin de l'Italie du Sud, ou du moins de Lecce (ça c'est sur !). Les Pouilles sont une région agricole et la plupart (je suppose) des producteurs vendent leurs fruits et légumes directement sans passer par des intermédiaires ... ainsi on en trouve à tous les coins de rue avec plus ou moins de cagettes (selon leur production). Et ils sont en général accompagnés d'un ORNI (Objet Roulant Non Identifié) comme sur la photo. C'est un véhicule motorisé à trois roues qui doit pouvoir basculer si on prend les virages un peu trop vite ;-) Il y a une ou deux places à l'avant selon l'oppulence du conducteur et l'arrière est aménagé en genre de petits commerces comme sur la photo ou alors les cagettes sont mis en vrac. Parfois aussi les cagettes dépassent des deux cotés ...

Par contre, il ne vaut mieux pas se trouver sur la route derrière cet engin car il doit rouler avec un moteur de tondeuze à gazon ou quelquechose de pas très puissant mais de très bruyant. Bon je n'ai pas encore testé leurs produits, ... et pourtant je suis sur qu'ils doivent être bons. Mais mon italien étant ce qu'il est, j'attends encore un peu avant d'aller discuter les prix des tomates, des pêches ou des melons ... éh oui parce qu'en Italie, il faut discuter les prix des fruits et légumes (de sources italiennes).

En tout cas avec cette photo, c'est un peu la vie quotidienne de Lecce que vous pouvez apprécier.

Autre petite particularité locale ... ils bronzent partout et tout le temps ! Ils sont même capable de quitter la plage s'il n'y a pas assez de soleil pour aller en cabine de bronzage (entendu au journal télé)... enfin j'ose espérer que cette pratique n'est pas très répandue. En tout cas, cet homme bronzait tranquillement sur un bateau en plein milieu du centre ville de Taranto.

bronzing

Lundi 15 août 2005

Je suis seul au monde

Nous avons passés un week end de l'assomption plutôt tranquille ... nous avons entre paranthèses les visites et profiter de différentes plages du littoral : un coup sur la côte adriatique, un coup sur la côte ionienne, un coup sur une plage de sable fin, un coup sur une plage de rochers, tous les plaisirs sont présents ! Pour l'instant, on n'est pas retournée deux fois sur la même plage ! Et parfois aussi, on ne va pas sur la plage choisie avant de partir parce qu'il y trop de monde ou parce qu'elle n'est pas bien... mais bon on n'arrive toujours à en trouver une quelques minutes plus loin.

Demain je débuterai ma deuxième semaine de travail en solitaire, tous les autres sont partis en vacances 3 semaines ... et comme je viens juste d'arriver, je n'ai pas vraiment droit à des vacances mais je pourrai prendre une petite semaine quand même ... c'est plutôt cool !! Mais bon en tout cas, ça fait un peu bizarre d'être tout seul dans les locaux et d'être le seul à travailler ... mais bon comme j'ai des choses à faire pour m'occuper ça ne me dérange pas plus que ça.

Dimanche 14 août 2005

Lecce, notre nouvelle ville

Lecce est la capitale d'une des 5 provinces de la Pouille. Elle compte environ 100 000 habitants, dont une grande partie d'étudiants. Mais la curiosité principale de la ville est, avant tout, son centre historique. Entouré de remparts et protégé par son château Carlo V (Charles Quint), le promeneur y rencontrera même des restes de l'époque romaine, dont un théâtre romain du IIe siècle après JC. Mais c'est pour ses nombreux palais et églises en pierre de Lecce que la ville est reconnue ; et appelée la " Florence du baroque " (nous n'avons pas encore vérifié, mais nous confirmerons dès que nous visiterons Florence).

L'économie de Lecce repose essentiellement sur l'agriculture, favorisée ici par la présence d'une couche de terre rouge très fertile recouvrant le fond rocheux. Lecce est un gros marché de céréales et ses industries travaillent les produits de la campagne environnante : le raisin, l'olive et le tabac. Plus récemment, la culture des légumes et des fleurs prend un certain essor. Siège de l'université salentine, Lecce perpétue ses traditions culturelles. L'artisanat de la cartapesta (voir plus bas) et le flux régulier de touristes participent également aux ressources de la ville.

Vendredi 12 août 2005

Expatriez-vous

Petit dossier de 6 articles (voir "à lire aussi" en haut à droite de la page de libé) publié hier dans Libération sur le thème de l'expatriation. Je le trouve assez fidèle à l'idée que je me fais sur l'expatriation en général, à savoir qu'on est très tenté d'aller voir ailleurs, que la France est un excellent pays pour faire ses études avec une des meilleures formations du monde à mon sens, par contre elle pêche énormément en ce qui concerne les premiers emplois et l'insertion dans la vie active ... il faut en général avoir 5 ans d'expérience pour trouver quelquechose d'intéressant, alors qu'à l'étranger les jeunes diplomés ont plus facilement des opportunités. Un autre accent est mis sur la qualité de vie et principalement concernant le logement ... et je dois dire que je partage également l'avis qu'en France c'est très compliqué et souvent cher (pour cause de manque de logements ??)... il faut toucher un salaire égal à plusieurs fois le loyer, donner plein de papiers ; alors qu'en général à l'étranger on trouve nettement plus rapidement (2 ou 3 jours) et on dit qu'on le prend et c'est bon. La contrepartie c'est que le propriétaire peut nous expulser plus facilement qu'en France mais bon comme c'est plus facile de trouver, y a pas de risques.

Par contre, le petit bémol que je mettrai à ce dossier est qu'il donne apparement beaucoup la parole à ceux qui vont partir et qui ont envie de partir ... qui disent pourquoi ils sont envie de partir. Par contre, les expatriés eux n'ont pas trop leur mot à dire pour expliquer que ce n'est pas si simple ou encore qu'une fois qu'on est installé, ben finalement on s'aperçoit qu'en France il y a des choses vraiment bien (sécu, école, services publics ... (éh oui même le service public n'est pas si mauvais qu'on le croit)). En tout cas, tous les expatriés se tiennent au courant de ce qui se passe en France ... d'ailleurs ce serait bien de les écouter un peu plus parfois, ne serait ce que parce qu'ils représentent un nombre incalculable d'expériences dans d'autres pays et donc différentes visions de la France (pas seulement une vision de l'intérieure à tendance nombriliste).

En tout cas, partez ... revenez ... restez ... faites ce que vous voulez mais ne regrettez rien ! Un petit conseil à ceux qui se demandent s'ils vont s'expatrier parce que ça a l'air compliqué, qu'il y a plein de démarches longues et difficiles à faire : respirez un grand coup et FONCEZ, PARTEZ !!

Jeudi 11 août 2005

Le peach cobbler

Cette semaine dans la rubrique recettes, je voudrais le peach cobbler !! Comme son nom l'indique, c'est un dessert typiquement américain (un classique de la cuisine américaine même)... j'en ai trouvé la recette sur le blog culinaire d'Estelle que j'ai mis en lien. Comme il y a plein de pêches en ce moment dans la région, je cherchais une recette plus originale que la compote de pêches qui nous permettent d'écouler plusieurs pêches d'un coup et je suis tombé sur cette recette, qu'on adopte après la première cuillère !

Un cobbler est une confection composée d'un lit de fruits sur lequel repose des cuillerées de pâte à biscuits américains. Pour ceux qui ne connaissent pas, il s'agit d'une pâte moelleuse au bon gout de beurre, tout simplement ! C'est délicieux et on ne peut trouver plus facile à faire. Le plus dur est de trouver des pêches mures et gouteuses, ce qui est impératif dans le cadre de cette recette. Si vos pêches ne sont pas très bonnes, ne vous lancez surtout pas dans la préparation de ce dessert, il en serait fade et sans intérêt. Avec des pêches juteuses et gorgées de soleil, vous regretterez en revanche de ne pas avoir doublé les proportions.

Nous nous sommes donc mis au fourneau et cette fois, nous avons mis tous les deux notre toque de chef !! Le plus long s'avérant être l'épluchage des pêches, c'est donc très rapide à faire. Par contre ce qui est difficile d'attendre que ça refroidisse un peu avant de le déguster avec ou sans boule de glace. (Merci encore à Estelle pour cette recette).

Peach cobbler Peach cobbler

Ingrédients (pour 4 à 6 personnes) :

  • 6 grosses pêches coupées en fines lamelles,
  • 50 g de sucre avec les pêches,
  • 100 g de farine,
  • 100 g de sucre pour la pâte,
  • 75 g de beurre froid coupé en morceaux,
  • 60 mL d'eau bouillante,
  • 1 sachet de levure,
  • 1 cuillère à soupe de jus de citron,
  • 1 cuillère à café de maïzena,
  • 1 pincée de noix de muscade,
  • 1 pincée de cannelle ou un peu plus selon les gouts,
  • 1 pincée de sel.

1. Préchauffer le four à 220°C. Mélanger les pêches, le jus de citron, la maïzena, la noix de muscade et le sucre dans un plat non metallique allant au four et enfourner 10 minutes.

2. Pendant que les pêches cuisent, mélanger la farine, le sucre, la levure, la cannelle et le sel dans un bol. Ajouter le beurre et travailler le tout avec les doigts jusqu'à ce que le mélange ressemble à une grosse chapelure, un peu comme une pâte à crumble.

3. Ajouter l'eau bouillante et mélanger jusqu'à ce que le tout forme une pâte homogène. Sortir les pêches du four et verser des cuillerées de pâte sur les fruits. Faire cuire au four jusqu'à ce que le dessus prenne une couleur dorée, soit environ 25 minutes.

4. Déguster tiède avec ou sans une boule de glace à la vanille (vous pouvez changer le parfum si vous voulez ;-)).

Lundi 8 août 2005

En direct de Taranto

Habitations troglodytes à Massafra Après ce jour venteux à la plage (hier), nous avons décidé d'aller visiter Taranto et sa région. C'est un peu plus loin que nos précédentes excursions mais ça reste dans les Pouilles. Pour commencer, direction Massafra qui se situe de l'autre coté de Taranto par rapport à Lecce. Cette petite ville de 30 000 habitants est coupée en deux par un profond ravin criblé de grottes, d'habitations troglodytiques (comme on peut le voir sur la photo) et de cryptes rupestres ornées de fresques. Ce site est parait-il un des plus pittoresques des Pouilles... c'est assez vrai mais ce le serait encore plus s'ils pensaient un peu aux touristes. En effet, les cryptes sont sous des constructions privées et des visites sont donc organisées ... mais pas le dimanche ! (ce qui me parait assez étonnant, au mois pendant la haute saison juillet aout). A ce propos, on a vu plusieurs restaurants qui étaient fermés en juillet et aout pour cause de vacances annuelles ! Comme s'ils ne voulaient pas accueillir les touristes ... enfin bref. C'est assez joli et original pour essayer d'y revenir un autre jour pour visiter les cryptes et habitations troglodytiques, qui sont finalement les principaux attraits de cette ville.

Cathédrale de Taranto Pub Benetton à Taranto Ensuite nous sommes allés à Taranto, qui fut l'une des cités les plus riches de la Grande-Grèce lorsqu'elle était une colonie spartiate. Son centre historique se trouve sur une ile allongée reliée de chaque coté à la terre ferme. A première vue il est composé de petites rues étroites bordées de commerces et d'édifices délabrés. Heureusement, des restaurations ont eu lieu et d'autres sont en cours, ce qui permet de redécouvrir de magnifiques façades au décor nobiliaire et de charmantes cours. On en fait rapidement le tour à pieds et ici encore les principales attractions sont des églises. Il s'agit de l'église Sant Domencio Maggiore de style gothique assez froid. Le Duomo (ou cathédrale) possède une façade baroque beaucoup plus travaillée ... mais si on se donne la peine d'observer ses flancs, on prend conscience de l'état primitif de l'édifice construit au XIe siècle et qui a été plusieurs fois remaniés. A un bout de l'ile se trouve le chateau Sant Angelo gardant l'entrée du canal permettant aux bateaux de passer dans la mer intérieure. En passant le pont tournant, on se retrouve dans la ville nouvelle qui parait tout de suite beaucoup plus neuve. On arrive instantanément sur la place Garibaldi qui est le centre de l'animation urbaine. Les rues aux alentours sont pour la plupart commerçantes ... et on trouve évidemment une (surement plusieures) boutique Benetton qui étale sa pub sur la façade d'un immeuble (voir photo).

Enfin sur le chemin du retour, nous nous sommes arretés à Francavilla Fontana et à Oria. D'origine messapienne, Francavilla Fontana doit son développement à Philippe Ier d'Anjou, prince de Tarente qui, en 1310, trouva, près d'une fontaine miraculeuse, une icone byzantine de la Vierge. En son honneur, il fit batir une église et fonda le nouveau bourg ; afin d'en assurer le peuplement, il accorda aux habitants de nombreuses franhcises, d'où son nom. Oria, d'origine messapienne, se situe sur une colline. Ainsi son chateau peut se dresser et surveiller tous les environs. Le coeur médiéval de la ville est un agréable dédale de ruelle en pente. Les 6 et 7 aout se déroule à Oria une compétition costumée, le Torneo dei Rioni. Suivant des règles établies par Frédéric II (donc il y a fort longtemps), les quatres quartiers (rioni) de la ville, représentés chacun par 6 hommes costauds, s'affrontent dans plusieurs épreuves d'adresse et de force. Malheureusement, lorsqu'on y est passé les 24 hommes costauds étaient tellement fatigués qu'on n'a pas vu d'animation :-( On a seulement pu apprécier les fanions aux couleurs de chaque quartier. D'ailleurs c'est décidé, maintenant on visitera le samedi et on ira à la plage le dimanche ... cela nous permettra peut etre de moins tomber face à des portes closes.

Dimanche 7 août 2005

Une plage et du vent

Vagues Hier samedi, pour pas changer nous sommes aller à la plage (à partir du milieu de l'après midi pour pas cramer en moins de 2). Mais on a choisi le mauvais coté ! Et pourquoi me direz vous ? Je vais vous expliquer. Il faut savoir qu'il y a le choix entre deux mers quand on se trouve dans le Salento : la mer adriatique à l'est et la mer ionienne à l'ouest. Par jour de vent, il faut regarder la météo pour savoir de quel coté vient le vent et ainsi choisir la mer appropriée. Bref samedi, on a pas regardé la météo et la très très grande majorité des gens avaient choisi la mer ionienne. Et donc on s'est retrouvé quasiment tous seuls sur la plage ... ce qui est loin d'etre désagréable en fait ! Le problème c'était le vent mais on s'en accomode assez facilement ! Ainsi il y avait aussi des vagues, c'est pas souvent et on dirait que les italiens n'aiment pas les vagues, dommage pour eux c'était plutot amusant. Par contre la plage était minuscule ... et on ne sait pas si c'est à cause du courant et des vagues ou si c'est toujours comme ça ... on verra bien en y retournant ;-)

Jeudi 4 août 2005

Orecchiette à la ricotta forte

Par ici la recette Aujourd'hui, nous inaugurons une nouvelle rubrique, consacrée à nos recettes de cuisine favorites... Et quoi de mieux que de commencer par une spécialité incontestable de l'Italie : les pâtes ! Des pâtes oui ! Mais pas des panzanis ... des faites maisons de mes mains. En plus il s'agit d'une spécialité du Salento : le orecchiette à la ricotta forte!

Les orecchiette [lé orekkietté] sont une sorte de pâtes, plus ou moins, en forme de "petites oreilles" (traduction mot à mot). Et la ricotta forte est un fromage du Salento. Avant d'apprendre à fare la pasta, il faut savoir que les pâtes sont un plat presque sacré pour les italiens : tout est extrêmement important dans la préparation, du choix de la farine, à la cuisson jusqu'à la sauce les accompagnant. Mais avant de commencer, je voudrais vous dire qu'il paraîtrait que les pâtes ne sont pas italiennes... les chinois en mangeaient déjà au XIIIème siècle et elles étaient aussi très diffusées dans les pays arabes... qui les ont transmises à la Sicile... avant de s'étendre au reste de l'Italie ! Mais, ce sont bien les italiens qui ont donné toute la splendeur aux pâtes en inventant tant de formes, de modes de cuisson et de sauces différentes ! Et oui, « rendons à Vercingetorix ce qui appartient à César ! » (parole d'auvergnat... devinez de qui).

Buon appetito ! Et merci à Massimo qui m'a transmis son savoir-faire lors de l'atelier cuisine de l'école d'italien... Et en plus c'était vraiment très bon !

Orecchiette Orecchiette

Pour les pâtes (pour 4 personnes) :

  • 350g de farine,
  • 4 pincées de sel,
  • eau.

Pour la sauce :

  • 5 cuillères de ricotta forte,
  • 500g de purée de tomates,
  • 10 feuilles de basilic,
  • 1/2 verre d'huile extra vierge d'olives.

Si à première vue ça paraît simple, en fait toutes les farines ne conviennent pas : il faut une farine à grains durs (bien sûr si vous en trouvez dans votre épicerie préférée, "faisons vivre le petit commerce de proximité !")... la farine à grains tendres étant utilisée seulement dans le Nord de l'Italie, en ajoutant de l'oeuf).

1. Préparation de la pâte - sur une surface plane, mettre la farine, y faire un puits, ajouter le sel et mélanger. Puis ajouter petit à petit l'eau pour absorber toute la farine jusqu'à obtention d'une pâte humide mais pas collante. "Travailler" ensuite la pâte assez longtemps pour l'aérer : cela signifie la tenir dans la main gauche et l'étaler grossièrement vers le haut avec l'autre main, refaire une boule de pâte et recommencer et l'étalant vers la droite. La conserver dans du papier sulfurisé pour qu'elle conserve toute son élasticité.

2. Création des orecchiette (durée 1h30) - faire un boudin d'1 cm de diamètre avec la pâte. Couper des tronçons d'un doigt de long (c'est-à-dire que la largeur d'un index sert de gabarit). Prendre un des bouts de pâte ainsi obtenu. Faire rouler un couteau, à l'horizontal sur la pâte qui s'enroule alors sur elle-même. C'est un peu le même geste que quand vous voulez faire un bel emballage cadeau avec du Bolduc et une paire de ciseaux, sauf qu'ici c'est un couteau sans dents. Dérouler ensuite la pâte et l'étaler sur son pouce (comme pour faire un dé à coudre de pâte... pour ceux qui savent encore ce qu'est un dé à coudre !). Si tout va bien, on obtient une orecchietta, reste à faire les autres ! Les déposer sur un carton et les laisser une nuit : le carton absorbera l'humidité de la pâte.

3. Cuisson des pâtes et préparation de la sauce (durée 30min) - Réchauffer pendant 5 minutes les tomates en purée, puis ajouter la ricotta et mélanger. Faire cuire les pâtes "al dente" dans une grande quantité d'eau (attention, les pâtes faites maison sont plus longues à cuire que les pâtes industrielles : environ 20 min). Ajouter la sauce, mélanger, ajouter l'huile, mélanger, ajouter les feuilles de basilic et mélanger le tout. Pour ceux qui aiment les plats "piccante", ajouter de l'huile de piment.

Mardi 2 août 2005

Quizzzz

Aujourd'hui petit jeu en perspectives ... il vous suffit de répondre à la question suivante : "Mais qu'est ce que c'est donc que ça ??" ... Regardez attentivement la photo, réfléchissez bien et proposez une réponse dans les commentaires ... Les lots seront à retirer à Lecce ;-) et dépendront du nombre de participant ... Si celui-là est trop simple, on en a d'autres en réserve.

Quizz

Lundi 1 août 2005

Week end de visites

Porto Selvaggio Le week end qui vient de s'écouler s'est déroulé à peu près comme le précédent ... à savoir : samedi - plage et dimanche visite avec plage en fin d'après midi pour se rafraichir. Samedi, j'ai donc fait découvrir à Juliette Porto Selvaggio ... on avait pris masques et tubas pour contempler les fonds marins et en particulier les multitudes d'oursins qui prolifèrent dans la zone. Il y avait un peu plus de monde que la dernière fois mais c'est normal les vacances battent leur plein dans la région. C'est un coin fort sympathique et il y a quelques photos en plus par ici ... De plus j'ai pu prendre en photo l'animal le plus répandu dans le Salento : à savoir le lézard !! Enfin je suis pas sur qu'il soit vraiment le plus répandu mais en tout cas on en voit partout et tout le temps.

Port de pêche de Gallipoli Ensuite dimanche nous sommes allés à Gallipoli sur la cote ionienne. Elle est composée en deux parties bien distinctes : la vieille ville serrée sur son ile promontoire et ancrée à la terre ferme par un pont unique ; et la ville moderne (Borgo Nuovo) sur la terre ferme qui a malheureusement connu une croissance urbaine désordonnée. Ainsi le caractère de la vieille ville est un peu altéré et seule cette dernière est intéressante. Car heureusement la vieille cité est restée intacte avec ses ruelles étroites, ses maisons basses d'une blancheur éclatante ... enfin pour celles qui ont été repeintes ou recrépies, car pour les autres le sel marin fait son effet et le crépis s'effrite par endroit (dommage mais cela ne gache en rien la beauté de cette ville). Gallipoli (Kalé polis, la "belle ville" en grec) est gardée par les grosses tours trapues de son chateau et par sa ceinture de remparts, baignée d'air salin et de lumière dorée. La vieille ville fut fondée par les Grecs avant d'être conquise par les Romains en 265 av. JC. Au XIe siècle, les Normands y construisent la forteresse et la cité devient un point stratégique important de la cote ionienne ; ainsi elle devra subir et résister à plusieurs assauts. Plus tard, elle se spécialise dans la production et le commerce de l'huile d'olive (réputée dans toute l'Italie) ; ce qui lui permet de s'enrichir et de s'accroitre. Mais c'est seulement en 1835 qu'elle décide de construire un pont la reliant à la terre ferme pour sortir de son confinement entre ses remparts et pour satisfaire aux exigences démographiques.

Cathédrale de Gallipoli On rentre dans la vieille ville par le pont ... et après quelques minutes passées à déambuler dans les ruelles de Gallipoli, on s'aperçoit très vite que d'élégants palais cotoient de simples maisons de pecheurs et des petites églises recélant un univers peuplé d'or et d'angelots, de tableaux et de tentures. On peut d'ailleurs en dénombrer 18 (!) à l'intérieur de l'enceinte. Parmi elles, on trouve la cathédrale Santa Agata construite en 1630 dont la maginifique façade sculptée évoque le style ciselée propre de Lecce. Mais on trouve également de multiples églises plus petites aux façades nettement plus simples. En particulier on peut noter La chiesa de la purita érigée fasse à la mer vers 1650 par la riche Congrégation des déchargeurs portuaires. Sa façade d'une simple blancheur éclatante est décorée d'un tryptique en majolique. L'intérieur se révèle à l'image d'un petit salon baroque raffiné, bleu et or, orné de tableaux du XVIIIe siècle (photos). Après cette balade sous la chaleur du mois de juillet, nous avons pu nous rafraichir dans la mer ionienne : nous sommes allés à quelques kilomètres de Gallipoli pour trouver une jolie plage avec une mer (presque trop) chaude.

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