Billets de la catégorie "Philosophons"

Mercredi 22 octobre 2008

L'Italie met sur le grill le plan climat Européen

En parallèle de la crise financière se déroulent, en Europe, des négociations au sujet de la lutte contre le réchauffement du climat. Et c'est pour ainsi dire plus difficile que prévu... à cause de la crise financière ou bien ne sert-elle juste que de prétexte ? L'Italie en tout cas est bien prête à mettre son véto si le plan climat n'est pas assoupli. Nicolas Sarkozy, quant à lui, espère boucler les pourparlers d'ici à la fin de la présidence française de l'Union, en décembre (pour que quelque chose de fort ait été décidée sous sa présidence ??). En tout cas débats houleux, manoeuvres en tout genre, batailles de chiffres ont lieu depuis le 16 octobre.

L'Italie tente de se trouver des alliés. Selon ses dires, ils seraient au nombre de 8, tous dans l'Est de l'Europe. La Pologne est de ceux-là, mais on ne peut pas dire qu'ils soient vraiment unis et décidés à faire bloc en cas de confrontation sérieuse. L'Italie semble assez seule dans ce combat et brandit la menace du véto. Au niveau de l'image, ce serait désastreux d'être le pays qui a bloqué un plan ambitieux contre le réchauffement climatique. Ce serait même une honte ! Mais l'Italie ne fait que défendre ses intérêts et son industrie. Pays encore très industrialisé, l'Italie paiera très cher le respect des règles imposés par le plan climat. Or en ce début de période de récession, le gouvernement italien dit que l'Italie ne peut pas se le permettre.

C'est sûrement vrai et c'est bien dommage. Mais on apprend, selon des sources Européennes, que d'une part les chiffres avancés par l'Italie sont un peu gonflés (ça leur couterait en fait la moitié de ce qu'ils disent), mais que d'autre part cette situation est due au fait que l'Italie est le mauvais élève de Kyoto. En effet, si elle avait commencé à réduire ses émissions de gaz à effet de serre dès le protocole de Kyoto (ayant comme référence les émissions en 1990), le coût lui aurait été bien moindre que pour l'Allemagne ou la Grande-Bretagne. Oui mais voilà, l'Italie a pris des largesses avec les règles du protocole de Kyoto. Ainsi si on fait le même calcul mais en partant des émissions de 2005, alors il est vrai que ça va lui coûter plus cher que l'Allemagne et la Grande-Bretagne.

Mais que doit-on faire ? Continuer d'asphyxier la planète ou bien asphyxier économiquement l'Italie ?? Je serais plutôt pour donner un bel exemple à tous les pays du monde avec un bon plan climat. Et si la situation est aussi grave que montrée par les chiffres italiens, alors il faudra aider l'Italie. Mais selon moi, c'est quand les choses ne vont vraiment pas bien qu'il faut faire des gros efforts de changement. Cela empire peut être la situation pendant quelques temps, mais au moins quand ça repart, on en bénéficie à plein !

Jeudi 8 mai 2008

Il y a un an...

... et quelques jours, nous élisions notre Président de la République. Comment ferais-je pour expliquer sa première année à des Italiens par exemple ?? ... Certains criaient déjà que notre pays était fichu ou qu'il n'y aurait plus de libertés individuelles, alors que d'autres étaient sûrs que notre sauveur était arrivé. Autant dire que la Raison avait pris quelques jours de vacances et que finalement tout le monde avait tord. Son bilan, quelques 366 jours plus tard, n'est pas faramineux...

On peut lui reconnaître qu'il était vraissemblablement le meilleur candidat (sans prendre en compte les idées) et son entrain pouvait laisser espérer qu'il allait mettre quelques réformes ambitieuses en route. Un an après, ça déchante pas mal à cause d'énormes erreurs de communication (alors que ça avait été sa force durant la campagne) et à cause des premières réformes choisies. Malheureusement il s'est attaqué aux boucs émissaires des pays en crise de croissance : les étrangers. On peut éventuellement discuter sur le fait de "canaliser" un peu différemment l'immigration ?? Mais de là à en faire la priorité des priorités, c'est nul... surtout parce que la France (tout comme d'autres pays européens) a besoin de cette main d'oeuvre étrangère qui, pour une très grande majorité, contribue à payer les retraites et la sécu...

Son côté "je-me-la-pète-sur-le yacht-de-mes-amis-avec-mes-rayban-et-ma-rolex" n'aurait pas trop dérangé les Français s'il avait eu des résultats. Mais étant donné que les résultats se font attendre, ça ne pardonne pas ! De plus, il n'est pas entré dans le personnage du Président. Je ne suis pas contre un Président un peu plus décontracté mais il ne faut pas qu'il oublie que parfois cette fonction recquiert de la solennelité !! Enfin que dire de toutes ces propositions de réformes présentées un jour et démenties le lendemain... Comme dirait Aimé Jacquet, "Nicolas il va falloir avoir de la cohérence dans ton jeu, sinon tu vas au devant de grosses désillusions..."

A son crédit et pour rester optimiste quant à l'avenir, je dirais qu'il y a quand même eu des réformes qui ont été mises en route, pas toujours les bonnes, pas toujours de la meilleure des façons, pas toujours bien expliquées, mais le plus important était de retrouver ce mouvement et de ne plus rester dans une position figée. Maintenant il n'y a plus qu'à lui souhaiter bonne chance pour les 4 années qui lui restent parce que ce sera la France qui en tirera le bénéfice.

EDIT: sur le même thème de cette année gâchée, je vous propose un article de l'Australian Financial Review dont j'ai trouvé la traduction sur le blog de Dung et Stéphanie, très bonne analyse de Geoff Kitney... encore meilleure que la mienne ;-)

Jeudi 28 février 2008

Asterix aux Jeux Olympiques

asterix Pour une fois qu'un film français sortait en Italie, on ne pouvait pas le manquer ! Ce n'est pas demain la veille qu'on pourra voir "Bienvenue chez les ch'tis" en Italie et c'est bien dommage. De toute façon ça perdrait trop au doublage je pense ;-)Et ce n'étaient pas les critiques plutôt mauvaises (de la presse et des spectateurs) qui allaient nous arrêter d'aller voir le 3ème film de la saga Asteix ! Bien nous en a pris puisqu'il ne mérite pas toutes ces critiques selon moi. On retrouve assez bien l'ambiance de la BD même si le film tourne plus autour de Brutus que d'Asterix en fin de compte. Certes ce n'est pas un chef d'oeuvre (et il ne remporterait certainement pas le premier prix à un festival) mais c'est un film populaire et très divertissant. Je n'ai pas vu le temps passé et c'est souvent un bon repère... j'ai même trouvé qu'il passait super vite. Bon, le banquet de la fin avec toutes les stars a peut être peu d'intérêt et est sûrement trop exagéré, mais ce ne sont que les 5 dernières minutes du film. Mon conseil : allez le voir et faites vous une idée par vous même plutôt que de n'écoutez les mauvaises langues !

Mercredi 6 février 2008

Leçon d'économie appliquée au Mezzogiorno

On peut dire que la France est divisée en deux : la région parisienne et la province. En Italie, il y a le Nord, le Centre et le Sud. Pour caricaturer, dans le Nord les gens vivent de l'industrie, dans le Sud c'est la terre qui les nourrit. Pourquoi le Mezzogiorno - nom italien pour désigner le Sud de l'Italie - ne réussit-il pas à émerger, comme l'on fait l'Espagne, l'Irlande et l'Allemagne après 1989 et plus récemment la Slovénie ou la République Tchèque ?

carte europe

Pourtant, des efforts sont fait depuis de nombreuses années. Par exemple, sur les chantiers d'écoles ou de voiries à Lecce, on voit souvent que les travaux ont été partiellement financés avec les fonds Européens pour le développement régional (FEDER). Mais il existe dans la région un réel problème structurel au niveau des infrastructures, des entreprises et du capital humain.

Quelques chiffres

Le PIB par habitant dans le Mezzogiorno en 2004 était égal à seulement 68% du PIB moyen des 25 pays de l'Union Européenne. Mais le pire, c'est que la situation ne va pas en s'améliorant pour le Sud italien, alors que les pays nouvellement entrés ont une croissance positive (entre 3,9% pour l'Hongrie à 11% pour les pays Baltes). Il est plus rassurant de comparer la situation économique du Mezzogiorno par rapport au reste du pays, plutôt qu'à l'Europe. En effet, le fossé Nord - Sud a tout de même tendance à se resserrer lentement.

PIB Mezzogiorno Italie

Pour vous donner une idée, 75% du PIB moyen des 25, c'est le seuil en dessous duquel les régions peuvent avoir droit aux subventions européennes du FEDER. Or en Italie 29% de la population vit dans ces régions, contre 2,9% en France (les DOM). Il y a des régions très riches (celles de Milan, Turin, Aoste, Venise, Trente) mais il y a peu de régions avec un PIB moyen (29% contre 70-80% dans les autres pays).

répartion PIB Europe région

La situation économique critique du Sud est causée par une productivité et une part de personnes actives faibles. Etudions un peu le marché du travail. Le taux d'activité en Italie, même s'il est croissant, reste parmi les mauvais élèves de l'UE. Seuls la Pologne, Malte et la Hongrie ont un taux d'actifs inférieur au 58% italien. C'est une moyenne très disparate parce que dans le Mezzogiorno, c'est seulement 46% d'actifs, 9 point de moins que le dernier des pays de l'UE qui la Pologne avec 55% d'actif. Le taux de chômage, lui est à 11% dans le Sud contre 4% dans le Nord de l'Italie. Il touche plus particulièrement les femmes et les jeunes.

taux chômage mezzogiorno italie

Si le Mezzogiorno est jugé en pauvre et rural, par contre cela ne veut pas dire que les gens sont peu éduqués. Au contraire ! De nombreuses universités se trouvent dans le Sud, mais une fois le diplôme en poche, beaucoup (2 pour 1000 en moyenne) se résignent à émigrer vers le Nord pour trouver du travail. Mais peu de personnes immigrent dans le Mezzogiorno - à part nous ! Cela amène à une croissance démographique de 4,4 dans le Centre Nord, contre 1% dans le Mezzogiorno.

Et pour ce qui est des entreprises ? Voici le tableau qui m'a le plus marqué :

entreprise nombre dimension

Le Mezzogiorno compte un bien plus grand nombre d'entreprises que le reste de l'Europe : plus de 60 pour 1000 habitants (la moyenne des 15 pays de l'UE est de 49 ; celle de l'Italie est 87). Mais leur dimension moyenne (2,8 employés) est vraiment très inférieure à celle du Centre Nord (4,7 employés) e encore plus des principaux pays européens (7,6 employés pour la France par exemple). Dans les Pouilles, 99% des entreprises ont moins de 50 salariés et seulement 22% des employés travaillent dans une grande entreprise (contre respectivement 88% et 43% de moyenne dans la botte).

VA production industrie Italie

En ce qui concerne la valeur ajoutée des entreprises méridionales, elles contribuent seulement à 14% de la valeur ajoutée du pays. La part plus basse est observée dans les entreprises de plus de 20 salariés. Quant à la productivité du travail, elle est en générale basse (80, en prenant pour base 100 la moyenne italienne). C'est pire dans les petites entreprises où la productivité est de 74. On pourrait continuer en disant que les exportations sont plus faibles dans le Sud, ainsi que l'afflux de capitaux étrangers, etc.

Source: Rapport "Check-up Mezzogiorno" publié en Octobre 2007 par Cofindustria (equivalent du MEDEF) et l'Institut pour la Promotion Industrielle - téléchargeable ici en italien

Jeudi 24 janvier 2008

American Gangster

american gangster Notre habitude des mercredis soirs ciné ne nous a pas quitté avec le début de l'année 2008. C'est toujours sympathique le cinéma, même si on doit attendre souvent longtemps avant que le doublage italien soit prêt... Du coup American Gangster n'en est qu'à sa première semaine de diffusion en Italie. Ce film confirme que la mode est au gangster, héros de film. Cela a toujours eu lieu puisque Le Parrain ne date pas d'hier, mais j'ai comme l'impression que depuis Ocean Eleven les producteurs croient tenir le bon filon. Le problème est qu'à force de se servir d'un même filon, on finit par l'épuiser... mais ce n'est pas American Gangster qui l'épuisera ! 2h37 de film et un rythme soutenu de bout en bout, l'intrigue se met en place petit à petit, même si dès les premières images, on comprend à qui on a à faire : Franck Lucas n'est pas un enfant de coeur.

Le fait que le film soit basé sur une histoire vraie le rend peut être plus intéressant et itriguant. Le constat est sombre puisque les policiers sont pour la plupart corrompu (on apprend à la fin du film que les 3/4 de l'unité anti-narcotique de la police de New York furent arrêtés à cette époque !!). Dans cette ambiance, la section emmenée par Russel Crowe fait figure de vilain petit canard par son imperméabilité à la corruption... et ses membres peuvent se compter sur les doigts des deux mains. L'affiche est partagée entre Russel Crowe et Denzel Washington qui se livre un duel à longue distance puisque pendant la majeure partie du film ils ne connaissent pas l'un l'autre. Ils sont à tour de rôle dans la peau du héros, je dirais même que Denzel l'emporte sur ce point puisque l'histoire tourne autour de Franck Lucas... Ainsi le spectateur se surprend à espérer qu'il sorte sans encombre des griffes de la police, peu importe tous les méfaits commis. Finalement, c'est un peu le syndrome de Stockholm des films où le héros est un gangster !

A recommander donc en sachant que quelques scènes violentes sont crues...

Samedi 1 décembre 2007

Journée mondiale contre le Sida

     

Jeudi 29 novembre 2007

Bourne Ultimatum

bourne ultimatum Parfois ça fait du bien de prendre des "vacances de blog" à savoir ne pas se préoccuper de trouver quelque chose à écrire sur son blog ;-p Elles prennent fin aujourd'hui après avoir vu au cinéma le troisième volet de la trilogie Bourne. J'aurais bien du mal à le comparer par rapport aux deux premiers puisque selon moi, les trois films ont gardé la même ligne, le même rythme et la même intensité. Chacun pouvant se satisfaire à lui-même, l'intrigue finale est pourtant bien présente tout au long des trois parties. C'est le seul petit point négatif puisqu'à chaque fin on trouve un responsable, puis on en découvre un supèrieur au film suivant. Cela pourrait être sans fin (mais ne l'espérons pas !!).

Toujours un savant mélange de suspens et d'action... les scènes de poursuite en voiture sont toujours là. On appréciera aussi naturellement la course poursuite sur les toits de Tanger en accompagnant Jason Bourne dans ses sauts de fenêtre à fenêtre... Toujours filmées caméra au poing, le spectateur se trouve au coeur de l'action, néanmoins comme tout est très rapide, ça donne quand même un léger sentiment de fouillis et on ne peut pas trop s'attacher aux détails... impression mitigée donc ! Mais le film mérite d'être vu et revu :-)

Mercredi 21 novembre 2007

Ingénieur vs Commercial

Pour se distraire aujourd'hui, je vous propose deux petits extraits de dessins animés mettant en scène les ingénieurs et les commerciaux de façon assez particulière. Le premier est tiré de Futurama et c'est pour la pomme des commerciaux :

La chute :
"- Mais que fais-tu de ta super intelligence ?
- Quand je l'avais, je subissais trop de pression pour l'utiliser. Moi, tout ce que je veux dans la vie, c'est devenir un singe d'intelligence moyenne qui porte des costumes. C'est pourquoi j'ai décidé que j'allais faire une école de commerce.
- Noooooooooooooooooooooonnnn !!".

Le second est tiré de Dilbert et c'est pour la pomme des ingénieurs :

La chute :
"- Aura t il une vie normale ?
- Non. Il sera ingénieur.
- Noooooooooooooooooooooonnnn !!".

Samedi 3 novembre 2007

Ratatouille

ratatouille 3 mois après sa sortie en France, nous avons eu le plaisir de voir ce film d'animation. J'ai un peu l'impression d'arriver après la bataille puisque tout a déjà été dit puisque tout le monde l'a déjà vu :-( Je ne vais pas avoir une voix dissonante puisque j'ai bien aimé ! L'idée de départ est très original puisqu'il faut oser mettre un rat dans une cuisine d'un restaurant (lieu dans lequel ils sont exterminés en général). Tant que les idées seront au rendez-vous, le film d'animation aura de beaux jours devant lui. Les techniques ont encore progresser puisque j'ai trouvé le trait encore plus fin et surtout les mouvements encore plus fluide. Par exemple, l'impression de vitesse et d'immersion est totale lors de la desecnte des "rapides" dans les égouts... on se croirait sur le livre avec Rémy !!

Bien que finalement, on ne voit pas beaucoup de plats passés devant nos yeux, ce film donne assez faim. Il ne manque que l'odeur... c'est vrai que l'odeur des pop-corns de nos voisins n'allaient pas très bien avec les images... Le film est donc à déguster sans modération.

Samedi 27 octobre 2007

L'Homme, le roi des c*ns ?

Déjà vu ici ou , ce clip de Zazie va très bien pour illustrer la fin du "Grenelle de l'Environnement" en France. On peut se demander si les propositions faites sont appropriées et si elles vont assez loin... Peu importe, je n'en débattrai pas aujourd'hui puisqu'il faut voir, à mon sens, comment tout cela sera appliqué dans les faits et comme ce sera accepté/accentué/négligé par la population ! Actons tout de même que une prise de décisions est toujours mieux que l'absence de décisions...

Néanmoins, la question importante que se pose Zazie est : "l'Homme est-il le roi des c*ns ?" à force d'épuiser et de ne pas respecter la planète sur laquelle il vit... Certains vont nous dire que l'écologie est une pure escroquerie (éh oui ça existe, il y en a même qui écrivent des livres) ou bien alors que c'est un problème de riche. Il faut vraiment oser dire que c'est une arnaque par contre dans mon fort intérieur, je pense que l'Homme n'est pas seul responsable de la situation actuelle. Je pense en effet que la Terre traverse une période de réchauffement naturel... le seul problème est que l'action de l'Homme est en train d'emballer la machine. Il est donc important d'agir, mais en expliquant réellement les choses, les hommes ne sont pas abrutis ! Par contre si on veut grossir trop le trait, on s'expose à des bouquins du genre pré-cité qui vont faire douter les gens... Par contre, il est vrai que c'est un problème de riche et que ce sont aux pays riches de donner l'exemple. Il serait difficile de dire "écoutez, on a consommé sans compter pour devenir riche, maintenant c'est fini on ne peut plus rien consommé, et du coup vous avez être obligé de rester pauvres". Discours un peu simpliste et simplifié mais ce genre de discours serait nuisible pour un autre équilibre de la planète.

L'Homme est-il le roi des c*ns ? Il est probable que tous ceux qui lisent ce blog (tout comme moi) ne verront pas les conséquences totales de nos actions. Mais si un jour vos arrière-arrière petits enfants se retournent vers "nous" (ou plutot notre souvenir) en disant "ils savaient et ils n'ont rien fait"... ce serait quand même triste, non ? En plus, il y a dès à présent des choses à faire : changer l'ordre de nos priorités ! On s'offusque sur le taux de change du dollar américain par rapport à l'euro, on veut tuer un arbitre lorsqu'il ne voit pas un hors-jeu ou un en-avant, on s'offusque lorsque le prix du baril de pétrole augmente d'un dollar, etc, MAIS on n'entend pas lorsque le nombre d'espèces animales diminue (en terme de tendance lourde), on se dit que ça repoussera lorsqu'on met le feu à sa forêt pour toucher les aides de catastophe naturelle, on continue de manger son dessert tranquillement lorsque les glaciers reculent, etc.

Malheureusement, je n'ai aucune solution et je suis loin d'être un exemple. Mais j'essaie de faire des efforts pour recycler et ne pas gaspiller. Par ces modestes messages sur mon blog, j'essaie de faire changer les états d'esprit en même temps que le mien évolue. Et les mentalités commencent à changer et les comportements suivent tout doucement.

Paradoxalement, dans ce cri d'alerte poussé par la Terre, son meilleur allié se trouve être le pétrole ! Selon tous les experts, la cause de ces maux viendrait à disparaître dans quelques dizaines d'années... et c'est bien ça qui préoccupe tout le monde et fait se poser tant de questions (c'est peut être dommage d'en arriver là, mais si les résultats sont là, de quoi se plaint on ?). A priori c'est dans ces moments là que le cerveau humain est le plus utile et le plus performant ! J'ai confiance en l'Homme pour qu'il invente des moyens de transport pas ou peu polluant (consommer 1L au 100km serait une grande avancée par exemple), j'ai aussi "confiance" en d'autres hommes pour qu'ils réussissent à se prendre une grosse part du gâteau... non T*tal ou Exx*n ne vont pas déposer le bilan.

L'Homme est sûrement le roi des c*ns parfois, mais c'est aussi souvent la forme de vie la plus intelligente sur Terre. Et finalement, je n'ai pas vraiment peur pour l'avenir de la planète en terme d'énergie et de pollution... Par contre le véritable défi sera de nourrir à sa faim une population mondiale qui ne cesse d'augmenter (les terres cultivables n'étant pas infinies).

Ecoutez bien les paroles de la chanson de Zazie qui est très bien écrite, regardez aussi les chiffres (et leur signification) qui défilent sur les murs du clip...

Jeudi 25 octobre 2007

Michael Clayton

michael clayton Hier soir, c'était soirée cinéma... ayant raté "Mr Brooks" qui n'était plus à l'affiche, nous nous sommes rabattus sur "Michael Clayton" dont l'extrait m'avait paru intéressant. Or je suis ressorti avec un sentiment bizarre par rapport à ce film... La bande annonce laissait penser à plus de suspens et surtout un peu plus de rythme ! Voilà, mon pire reproche est que ce film manque cruellement de rythme. La réalisateur construit un chateau de carte branlant en posant les cartes les unes après les autres. On doit attendre la fin pour comprendre toute l'intrigue mais on a quand même l'impression qu'il manque des cartes et que certaines sont en trop.

On ne peut pas dire que ce soit un mauvais film non plus car l'histoire est bien ficelée et intéressante. Une mutlinationale vend un produit qu'elle sait très dangereux pour la santé. Une action en justice est engagée par un groupe de plusieurs centaines de personnes. La mutlinationale compte sur son cabinet d'avocat pour la défendre et "couvrir" ses méfaits. Au bout de 6 ans de procédure, l'avocat en charge de l'affaire pète les plombs... et on s'aperçoit qu'il a récolté des preuves contre la multinationale. Michael Clayton est alors appelé à la rescousse pour arrondir les angles. George Clooney - qui me ressemble de plus en plus (peut être est-ce l'inverse ?) - se débrouille pas mal dans son rôle de personnage tiraillé entre ses intérêts et sa conscience.

N'empêche que ça manque de rythme et quand on pense que le film va enfin commencer, en 10 minutes c'est terminé... En plus, il (me) reste quelques zones ombres dans ce film. On ne sait pas vraiment ce qu'est le travail de Michael Clayton. On comprend qu'il fait ce que personne ne veut faire, qu'il arrondit les angles pour arranger les affaires de ces clients. Mais cette tâche, qui a l'air si difficile, ne transparait pas vraiment dans le film... Ensuite, le livre "Realm and Conquest" semble tenir une place importante dans le film (c'est quand même en voyant les chevaux de la gravure du livre que Michael Clayton sort de sa voiture et n'est pas tué...), mais pourquoi c'est son fils qui semble être son messager ? Et quel est le message du livre ?

Mercredi 3 octobre 2007

Euro trop fort ou dollar trop bas ??

1€ = 1,4... L'euro atteint des sommets par rapport au dollar américain et on entend tous les hommes politiques crier au scandale, se lamenter sur le fait que l'euro est trop fort. C'est vrai que si on regarde le graphique ci-dessus, qui montre le taux de change du dollar américain par rapport à l'euro depuis sa mise en circulation le 4 janvier 1999, on peut voir une montée vertignieuse depuis 2002. En même temps, ce taux est moins haut qu'il n'avait atteint des abîmes en 2001 ! En tout cas, c'est mauvais pour les entreprises qui vendent aux Etats Unis et celles qui achètent des matières premières qui se vendent en dollar américain. Mais la question à se poser est : est ce vraiment la faute de l'euro et la Banque Centrale Européenne ?

Pour répondre à cette question, il suffit de regarder les taux de change par rapport à d'autres monnaies (non négligeables). J'ai pris comme exemple l'Australie, le Canada, la Suisse, la Grande-Bretagne, le Japon et la Norvège. Forcé de constater que les taux de change sont restés assez stables depuis 1999, voir même légèrement plus avantageux pour les exportations françaises. Mis à part le Yen dont la valeur est très calquée sur la valeur du dollar américain.

Ce constat étant fait, on ne peut seulement conclure que ce n'est pas l'euro qui n'est pas trop haut, mais le dollar américain qui est trop bas. Cela ne change pas beaucoup les faits pour le taux de change euro/dollar, mais les remèdes en sont inversés ! En plus, avoir une monnaie forte n'est à mon sens pas un problème (d'ailleurs ça ne pose pas de problème à l'Allemagne par exemple). Et si le dollar américain continue de baisser ou à fluctuer beaucoup dans les prochaines années, alors que l'euro reste une monnaie stable, il se pourrait que bon nombre d'Etats se décident à faire commerce en euro plutôt qu'en billets verts... est ce que ce serait si facheux que ça ? Bon, on n'en est pas encore là, mais ça aurait l'avantage de moins se soucier du taux de change avec le dollar américain.

En même temps, je ne suis pas économiste, je ne suis que scientifique... mais je sais lire et intérpréter des courbes ;-) Si des économistes en herbe passent sur ce blog, je serai ravi de lire leurs avis...

Note : les graphiques des taux de change ne sont pas en valeur absolue mais en valeur relative par rapport au taux du 4 janvier 1999. Ainsi on obtient une échelle identique pour toutes les monnaies pour faciliter la comparaison de l'importance des fluctuations.

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