Cratère du Vésuve Naples est située à mi-chemin entre le Vésuve et la zone volcanique des Champs Phlégréens, c'est ce que nous allons voir aujourd'hui ! On ne peut pas manquer la silhouette du Vésuve quand on arrive à Naples puisqu'il est imposant. Sa dernière éruption en 1944 a remplacé son cône fumant par un gigantesque cratère de 300m de profondeur et de 600m de diamètre. Malgré cette éruption très proche de nous (et d'autres plus célèbres encore), quelques 600 000 personnes vivent sur les pentes du volcan ou à proximité, bravant ce danger permanent pour tirer les fruits de ces terres fertiles. Nous aussi, nous avons bravé ce danger en montant jusqu'au cratère. Mais c'est un danger très relatif en l'occurrence puisqu'il est surveillé tous les jours 24h/24 au mm près. Son accès est assez simple mais assez encadré. Une route mène jusqu'à un parking à 1017m d'altitude. De là, après s'être acquitté du droit d'aller plus loin (6 euros), un chemin de pouzzolane (comme dans les volcans d'Auvergne) nous mène en 25 minutes jusqu'au sommet du cratère à 1277m d'altitude. Le panorama qui nous est proposé est immense et grandiose malgré une petite brume de chaleur, pollution et évaporation cumulées. Un sentier permet de faire quasiment le tour du cratère ce qui permet d'avoir différents angles de vue et de profiter du panorama. Le cratère est impressionnant, à certains endroits ça descend à pic jusqu'au fond... une chose est sûre, mieux ne vaut pas tomber ! Il est temps de redescendre... on refait le chemin à l'envers pour rejoindre le parking. Mais comment faire pour rejoindre le parking me direz vous ? C'est tout simple : la voiture privée (mais pas possible pour nous cette fois-ci), les transports publics, des navettes. Ces deux derniers moyens partent d'Herculanum depuis la gare du Circumvesuviana. Les bus publics n'ont pas des horaires très adéquats puisqu'il faut rester assez longtemps au somment et car il n'y en a que quatre par jour... Les navettes sont un peu plus chères (10 euros l'aller retour) mais y vont rapidement et attendent 1h30 au parking avant de repartir (obligé de repartir avec la navette dans laquelle on est monté). Mais en 1h30, on a le temps de profiter pleinement de ce qu'il y a là haut sauf si vous voulez y pique-niquer.

Solfatara - Portes de l'Enfer à Naples Les Champs Phlégréens sont une région volcanique située à l'ouest de Naples. Le nom vient du grec et signifie « champs brûlés », ainsi les nommaient en effet les premiers colons grecs en raison de l'activité volcanique persistante de l'endroit liée au Vésuve. Les principaux sites sont Cumes, Pouzzoles, et Baia, mais on n'a pas visité Cumes car les transports en commun se sont ligués contre nous. C'est le seul moment où on a regretté de ne pas avoir de voiture car il y a plusieurs sites à voir à quelques kilomètres de distance... mais les transports en commun ne sont pas suffisants pour profiter pleinement de cette région. A Baia, nous avons visité le parc Archéologique qui présente un énorme complexe de terrasses, de nymphées, de thermes et de temple édifié du Ier au Ive siècle. De plus, il paraît qu'il y a un admirable patrimoine archéologique englouti facilement accessible avec une combinaison, un masque et des bouteilles de plongée... mais ce n'était pas pour nous. A quelques pas de Pouzzoles, on trouve la Solfatara qui est la région la plus spectaculaire des Champs Phlégréens. Elle appartient à un volcan éteint et appartenait au XIXe à un complexe thermal réputé pour ses eaux sulfureuses et ses bains de boue chaude (et beaucoup moins réputé pour son odeur d'oeuf pourri due au souffre également). C'est tout de même un site très impressionnant puisqu'on arrive dans une cuvette toute grise où rien ne pousse... qui pourrait ressembler à la lune. La chaleur du soleil est accentuée par la tiédeur du sol qui, lui, sonne creux quand on tape dessus (car la roche en dessous est désagrégée par les gaz et les vapeurs). On passe tout d'abord près d'une grande piscine naturelle où de la boue bout à 140°C et fait des petites bulles. Peu importe où on pose les yeux, on distingue des fumerolles chargées en anhydride sulfureux et qui jaunissent à leur sortie ce sol grisâtre. On finit par arriver à la « Grande Bouche » d'où jaillit la fumerolle principale. C'est du gaz à 170°C qui sort de la terre comme la vapeur d'une cocotte minute. Nous sommes aux portes de l'Enfer (selon les Anciens) et les gouttes de sueur dégoulinent sur nos tempes : grosse chaleur ou peur de la proximité du Diable ??