La semaine dernière, c'était la rentrée pour les écoliers italiens. Mais les étudiants, eux, étaient à pied d'oeuvre depuis une semaine de plus. Pourtant les cours n'ont pas encore commencé... En effet, en Italie, il faut passer des concours pour entrée à l'université. Je vous détaille le parcours d'un jeune bachelier classique. Après avoir souffert pour passer leur "maturita" en juin qui est l'équivalent du Bac, les jeunes italiens doivent réviser pendant tout l'été pour passer de nouveaux examens en septembre pour savoir dans quelle université ils continueront. Bien entendu chaque université organise son propre concours, ce qui force à passer un nombre de concours assez important pour être sûr de faire quelque chose l'année suivante. En même temps, je les plains mais je ne suis pas tout à fait sûr s'ils révisent réellement tout l'été... ;-) Il y avait du monde sur les plages pourtant... J'aurai trouvé quand même ça bizarre de devoir passer des examens à 3 mois d'intervalles.

Dans cette situation de concurrence extrême, les abus ne sont en général pas loin... La semaine dernière, j'ai entendu aux informations que certains étudiants payaient 30 000 euros pour s'assurer d'être admis dans la fac de médecine ou d'orthodontie au Politecnico de Bari. Je n'ai pas suivi suffisamment l'affaire pour savoir à qui allait cet argent... mais ce n'est pas trop difficile à comprendre : ceux qui décident de l'admission finale, évidemment. Par contre, je suis bien incapable de dire si c'est une pratique généralisée ou non. J'aurais tendance à penser que non, même si la devise de l'Italie (du sud ?) pourrait être "il y a toujours moyen de s'arranger". Pour finir, j'espère que l'autonomie des universités en France n'engendra pas ce genre de situations extrêmes.