Very Large Telescope Depuis que l'Homme est Homme, une question le taraude sans cesse : est il seul dans cet immense univers ? Il est vrai qu'il suffit de lever la tête en pleine nuit pour voir toutes ces étoiles qui peuvent être un soleil en puissance... Depuis toujours, il a observé l'espace. Les astronomes des civilisations Anciennes avaient malgré tout deux handicaps : leurs observations se faisaient à l'oeil nu et uniquement depuis la terre ferme. Cependant cela n'empêchait ni les Grecs, ni les nations indiennes d'Amérique du Nord pour enregistrer des évènements astronomiques véridiques même si certaines de leurs idées de base étaient erronées. Puis le télescope fut inventé et allait faire naître l'astronomie moderne puisque le premier grand handicap, l'observation à l'oeil nu fut éliminé ! Durant le XXe siècle, les techniques s'améliorèrent et la taille des télescopes allaient croissant (puisque plus le miroir d'observation est grand et plus on peut observer loin). C'est alors que les astronomes prirent conscience de leur second grand handicap (observation depuis le sol). En effet les observations sont gênées par la lumière des villes et la pollution de l'atmosphère. Ainsi récemment furent construits des télescopes gigantesques dans des endroits isolés de la planète. Par exemple, le Very Large Telescope est situé dans le désert d'Atacama au nord du Chili, à une altitude de 2635 mètres. Il regroupe 4 télescopes dont le diamètre de chaque miroir atteint 8,2m ! Imaginez la précision qu'il faut pour fabriquer ce genre de miroir légèrement incurvé... le moindre petit défaut ou la moindre petite rayure rendrait inutilisable le télescope... Depuis 2001, tous les télescopes sont opérationnels. Avec ce type de télescopes, les résultats ont été considérablement améliorés mais cela ne règle pas le problème de l'observation depuis le sol. Hubble est donc né ! Il s'agit d'un télescope spatial en orbite à environ 600 kilomètres d'altitude. Voilà, les astronomes se sont affranchis du second majeur handicap.

Dusty NGC 1333 Les outils sont maintenant à disposition mais qu'est ce qu'on observe ? Finalement, on cherche uniquement à savoir si l'Homme est seul dans l'univers. La moindre trace de vie est traquée inexorablement. On a d'abord commencé à regarder sur les planètes près de chez nous et on continue à regarder sur Mars puisque c'est la seule planète de notre système solaire qui possède des conditions par trop défavorables. Puis actuellement, on observe les exoplanètes puisque ce sont des planètes orbitant autour d'une étoile autre que la nôtre (le Soleil). L'une des ces exoplanètes ne pourrait-elle pas être une soeur jumelle de la Terre ? Ou bien la Terre serait-elle l'exception qui confirme la règle ? Les scientifiques s'accordent sur le fait qu'une fois que la vie est apparue, elle s'adapte à son milieu (par exemple sur Terre, il existe des organismes vivant dans la glace). Mais l'apparition de cette vie requiert beaucoup de conditions validées à un instant précis (présence d'eau à l'état liquide, bonne température donc une orbite très particulière par rapport à l'étoile, etc). Et puis, se pose la question de l'échelle du temps... on a très bien pu louper une forme de vie qui est éteinte depuis ou alors il se peut qu'elle soit en gestation. Quoiqu'il en soit, on ne pourra jamais en être sûr puisqu'on ne pourra pas se déplacer pour vérifier. On pourrait seulement dire que cette planète possède tous les paramètres pour abriter la vie... Ce n'est donc pas si sûr que ça. Mais philosophiquement, je ne vois absolument pas pourquoi nous serions les seuls dans l'univers ! Tous les modèles scientifiques reposent sur la Physique connue... mais ne pourrait-il pas exister une autre physique pas encore découverte ???

Pour l'instant les exoplanètes sont notre meilleur espoir. Au 7 octobre 2006, on recense 170 systèmes planétaires (dont 20 multiples) et 198 exoplanètes. Mais ce chiffre devrait augmenter grandement avec le lancement du programme CoRoT. Ce satellite permettra de sonder, par une technique appelée sismologie stellaire, les phénomènes physiques se produisant à l'intérieur des étoiles, ainsi que de détecter de nombreuses planètes extrasolaires, par l'observation des micro-éclipses périodiques que ces planètes provoquent en passant devant leur étoile mère. Ce projet a pour ambitions de découvrir des planètes extra-solaires telluriques comparables à celle du système solaire et donc à la Terre. Le lancement de ce satellite est prévu le 22 décembre 2006 depuis Baïkonour.