On pourrait surnommer Oxford, la ville aux 1000 gargouilles (à défaut des clochers). En architecture, les gargouilles sont des ouvrages sculptés d'évacuation des eaux de pluie des toitures, propres à l'art roman puis surtout gothique. Elles représentent en général des figures grotesques, mais à Oxford, en plus, on trouve des figures d'homme avec des traits caricaturaux ou des animaux fantastiques. Et il semble que les maçons d'Oxford ont développé un goût particulier pour ces sculptures les conduisant à faire des gargouilles juste pour orner les édifices. C'est à dire que certaines n'ont aucune fonction d'évacuation des eaux... A tel point que dans le centre ville, vous pouvez lever la tête n'importe où et découvrir une nouvelle gargouille ! De plus, elles ont l'avantage, par rapport à celles de Notre-Dame, de pouvoir être admirées depuis la terre ferme et à l'oeil nu.

Gargouille à Oxford Gargouille à Oxford Gargouille à Oxford

La symbolique mythique des gargouilles dérive de la religion chrétienne. Le Mal étant le pire ennemi de la religion catholique, il fallait un moyen d'éloigner celui-ci des églises. Les gargouilles ont ce but appréciable de faire fuir tout esprit malin ou être démoniaque. Elles étaient donc les gardiens du Bien, et par extension des églises. Leur aspect terrifiant n'était visible en fait que pour rappeler au non-chrétien et aux ennemis de Dieu dans leur ensemble que la protection divine était déjà sur le bâtiment. La légende raconte que les gargouilles hurlaient à l'approche du Mal, qu'il soit visible (sorciers, magiciens, démons incarné) ou invisible. Mais peut être était-ce seulement le vent sifflant dans les arches des églises ?