La Pouille (pour rappel : c'est la région italienne dans le talon de la botte, dans laquelle on vit) est une région très pauvre. Bien qu'elle reçoive des aides du gouvernement italien et de l'Europe, elle ne dépense pas tout (un peu plus de la moitié seulement d'après un journal économique italien de la semaine dernière). C'est à la fois une région où le nombre de jeunes quittant l'école à 15 ans sans diplôme est le plus élevé d'Europe, mais aussi l'une de celle où les jeunes font les études les plus longues. C'est une région potentiellement touristique, mais où il manque des structures d'hébergement autres que le camping...

On peut se demander s'ils ont vraiment envie d'être une région un peu plus riche. Peut-être que les pugliesi (et non les pouilleux ... ah ah ah) préfèrent se contenter de ce qu'ils ont et sont heureux comme ça : ils travaillent "peu", gagnent peu et profitent de leur temps libre en famille ou avec les amis. Mais là où ça coince, c'est qu'ils sont tout de même dépendants des aides extérieures. Et naturellement les Italiens du Nord et du Centre râlent et aimeraient que les gouvernements régionaux soient plus indépendants, j'entends par là, que chacun soit autonome, avec un budget équilibré.

Mais avec un taux de chômage à 15% (en 2001), les jeunes de la Pouille ne sont pas pressés de rentrer sur le marché de l'emploi. Quand ils ont fait leurs 8 ans d'études et que la trentaine approche, alors seulement ils quittent le doux foyer de papa et maman. Ces cerveaux sont de plus en plus nombreux à quitter la région après l'université, laissant une région vieillissante et plutôt rurale.

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