Bon je ne vais pas vous faire attendre plus longtemps et je vais répondre tout de suite à la question, mais que cela ne vous empêche pas de lire l'argumentaire ;-) Attention roulement de tambour ... l'Europe ... eh bien ... ce n'est plus un rêve mais pas encore une réalité (et pourtant je ne suis pas normand !). Tout d'abord ce n'est plus un rêve parce que si je travaille en Italie c'est bien grâce à l'Europe, et il y a de nombreux exemples dans la vie de tous les jours qui nous montrent que l'Europe est en train de se construire. L'euro par exemple, c'est plutôt très pratique pour voyager et cela m'évite de jongler avec les Lires ... remarque comme ça j'aurai pu gagner des millions !!

Enfin le propos n'est pas là ... si j'écris aujourd'hui ce post, c'est pour vous signaler qu'il reste encore beaucoup de chemin à faire pour qu'elle soit effective dans tous les domaines, ainsi ce serait bien de ne pas s'arrêter en route (...pour des histoires de politique intérieure... mais je ne vis personne). J'ai notamment deux exemples concrets à vous soumettre. Le premier concerne le permis de séjour : selon les textes, il existe la libre circulation des personnes ; dans les faits, on nous demande d'avoir un permis de séjour, avec les mêmes démarches, les mêmes documents et les mêmes délais (4 mois) que les ressortissants non communautaires. Je trouve cela un peu bizarre ... Je ne suis pas contre le fait que les européens doivent demander une sorte de carte de séjour ; ne serait ce que pour savoir qui est sur son territoire pour travailler. Mais je serais d'avis de grandement alléger et simplifier les démarches pour avoir cette carte. En gros, on arrive au guichet, on dit bonjour, on dit qu'on est français et qu'on souhaite obtenir une carte de séjour. Ils vérifient notre identité et 2 ou 3 trucs et une semaine plus tard, on pourrait revenir chercher sa carte de séjour. Quelque chose de tout simple quoi ! De toute façon comme il n'y a plus de contrôle aux frontières, on peut bien prétendre être arriver il y a moins de 3 mois ...

Deuxième exemple concret : l'équivalence des diplômes. Je devrais faire un PhD en même temps que ces 3 années de travail en Italie, et pour cela je dois m'inscrire dans une université italienne. La première université à qui j'ai envoyé mon dossier l'a refusé car elle ne jugeait pas mon diplôme équivalent. Cependant pour prétendre à faire un PhD, il faut avoir le Grade de Master (système européen LMD) ou 300 crédits ECTS. Comme chacun sait à peu près à quoi est équivalent son diplôme par rapport au système européen qui est en train de se mettre en place, je trouve naturelle de passer par le système européen. Hors sur mon diplôme d'ingénieur, il est marqué en toute lettre « Grade de Master – Master's Degree Â» et « European Higher Education Area Â». En plus à la suite de cela, j'ai fait un Mastère Spécialisé, donc 1 an de plus. Pour celui-là je veux bien qu'ils aient plus de mal car c'est franco-français. Mais bon quoiqu'il en soit, qui dit grade de Master, dit 300 crédits ECTS et dit aussi 5 ans d'études après le BAC. Hors ils l'ont compté comme 3 ans d'études car le diplôme d'ingénieur s'obtient en 3 ans ... certes mais il y a forcément deux ans de prépa avant pour lesquels on a pas de diplôme ... le seul diplôme c'est d'être parvenu à intégrer une école. Enfin ils ont donc compté 3 ans plus 1 an pour le mastère spécialisé, ce qui nous fait 4 ans d'études secondaires ... donc pas assez pour prétendre à un PhD !! Ainsi pour pouvoir envoyer mes dossiers suivant (et pour ne pas avoir la même mésaventure), je dois en passer par une démarche administrative d'équivalence des diplômes. Mais qui dit administratif, dit long et compliqué. En plus je dois faire ces démarches au consulat d'Italie en France ! Dans deux consulats différents parce que diplôme d'ingénieur à Grenoble et Mastère à Paris ... compliqué je vous disais. Surtout que pour moi l'équivalence de mon diplôme d'ingénieur est déjà marquée dessus en gros ! Et à lui seul, il est censé pouvoir me permettre à prétendre à un PhD.

Tout ça pour dire, vivement des vrais diplômes européens et des vraies démarches administratives européennes (à savoir moins de démarches pour passer d'un pays à l'autre).