Billets de la catégorie "Tourisme"

Dimanche 6 août 2006

Graz, capitale de Styrie

Chose promise, chose due. Les passionés de voyages vont être contents puisqu'aujourd'hui je vais vous raconter la semaine que j'ai passé à Graz (ordre chronologique oblige). Avec ses 300 000 habitants environ, Graz est la seconde ville d'Autriche derrière Vienne la capitale. C'est une ville avec une longue tradition universitaire puisqu'elle compte pas moins de 6 universités pour 40 000 étudiants. Située au bord de la rivière Mur au sud-est du pays, son centre historique est l'un des mieux conservés d'Europe Centrale... il a d'ailleurs été ajouté sur la liste du patrimoine mondiale de l'UNESCO.

Architecture d'avant-garde à Graz Après ces quelques considérations officielles, plongeons dans le coeur du sujet... à savoir la visite. Bien que j'y suis resté une semaine, 2 jours suffisent pour voir l'essentiel à mon avis. Mais je n'y allais pas uniquement pour visiter donc... Selon moi, la particularité de Graz est de voir se cotoyer des bâtiments anciens et des édifices d'art moderne. Deux édifices en particulier peuvent attirer notre attention : l'île sur la Mur, et le Kunsthaus (musée d'art moderne). L'île sur la Mur ressemble à une coquille flottante posée sur le fleuve et reliée à la terre ferme par deux ponts. Elle habrite un petit amphitéâtre à ciel ouvert et un café type lounge. Le Kunsthaus a été dessiné par les architectes Peter Cook et Colin Fournier ; le jeu consiste à deviner à quoi ça ressemble... quelques idées peuvent être une genre de pieuvre avec les tentacules coupées ou alors les pies d'une vache...

Tour de l'Horloge à Graz Mais l'emblême de Graz reste celui qu'on voit sur toutes les cartes postales, à savoir la tour de l'Horloge. Bâtie au XIIIe siècle, elle donne l'heure exacte depuis. Elle est située sur la colline appelée Schlossberg de laquelle on peut contempler les toits de la ville. Pour grimper sur cette colline, plusieurs options s'offrent au visiteur : un funiculaire (toujours intéressant à prendre car on découvre petit à petit les toits de la ville sans se fatiguer), des escaliers abruptes, ou encore un petit chemin romantique au coeur des arbres. Une fois sur la colline, il faut également en profiter pour voir le beffroi, le bastion avec ses quelques canons et ses murs de 6m d'épaisseur, ou encore la scène des casemates qui sert aujourd'hui de cadre à de somptueux concerts et opéras pour lesquels il faut réserver un an à l'avance !

Herzogshof à Graz Pour terminer, il faut évidemment faire un tour dans le centre historique en parcourant les petites rues à pieds. Comme il n'est pas très grand, on peut sans problème avoir envie de se perdre pour ne pas avoir le nez sur la carte. N'hésitez pas à entrer dans les cours intérieurs car Graz est célèbre pour cela aussi... certaines accueillent des concerts de Jazz en été, alors que d'autres sont les terrasses de restaurant tout à fait intéressant ! Pour les restaurants et la vie nocturne, il faut se diriger vers la Mehlplatz et la Färberplatz... ce quartier est surnommé le "triangle des Bermudes" car il comporte un bon nombre de restaurants et de cafés. Pas loin de là se trouve la carillon qui, à 11h, 15h et 18h précises, ouvre les deux battants de sa fenêtre pour découvrir un couple de figurines en costume traditionnel qui danse au son du carillon pendant quelques secondes. Enfin, ne manquez surtout pas toutes les façades plus travaillées les unes que les autres... ma préférée est sans aucun doute le Herzogshof dont la façade est recouverte de fresques et de peintures.

Dimanche 18 juin 2006

Grotte et Trulli

Hier, nous avons repris les bonnes habitudes de visite des Pouilles avec un grand soleil qui commence déjà à chauffer. Nous sommes partis visiter une grotte et des villages typiques aux alentours. Ce n'est qu'à 1h1/2 de chez nous mais nous ne l'avions pas fait l'an dernier. Direction Castellana Grotte, Alberobello, Cisternino et Ostuni. Je suppose que ces noms ne vous évoquent pas grand chose pour certains et beaucoup de choses pour les autres ! Quelques mots de plus sont donc nécessaires pour la première catégorie de personne ;-)

Castellana Grotte Castellana Grotte - elle a été découverte en 1938 par Franco Anelli et est devenu à cette occasion le complexe spéléologique le plus important, le plus connu et le plus remarquable de toute l'Italie. Le plateau calcaire a été sculptée pendant des milliers d'année pour nous donner en spectalce diverses grottes plus belles les unes que les autres. Ces grottes sont reliées par des séries de passages (parfois retravaillés par l'homme). Toutes ces structures ont reçu des noms en fontion de leurs formes très variées (par exemple, caverne de la Chouette, couloir du serpent, Dôme du Milan, ...). On commence la visite par la descente d'un escalier qui nous conduit à la première grotte qui possède la seule source d'air frais ! On peut voir sur la photo que le soleil y pénètre agréablement (pour ceux qui se le demandent, ce ne sont pas les extra-terrestres qui sont en train d'enlver une sirène). C'est la dernière fois qu'on peut voir la lumière du jour et on pénètre dans les 3km de constructions calcaires. Au bout d'un peu plus d'une heure de marche on arrive en apothéose à la caverna bianca, à 70m de profondeur qui est vraiment fabuleuse: toutes ses concrétions sont d'un blanc immaculé et sont plus belles les unes que les autres. Le retour se fait un peu plus rapidement puisqu'on revient sur nos pas et la lueur du jour nous fait froncer les sourcils.

Trulli d'Alberobello Alberobello - ce petit bourg de 11000 âmes regroupe la plus grande concentration de trulli puisqu'il en compte plus de 1000 ! Cela lui a valu d'être classé monument national par l'Unesco. Tous ces Trulli sont regroupés au centre sur une petite colline. Un Trullo est une habitation assez simple faite de cailloux qui ne cessent de remonter à la surface de la terre lorsqu'on la cultive. Il faut donc arracher, trier, entasser et concasser ces caillous. Certains voient donc en les trulli un triomphe sur l'adversité. On voit encore beucoup de trulli dans les campagnes (un dans chaque parcelle) et ils ont une forme caractéristique avec un toit conique. A Alberobello, leurs toits coniques de pierres grises, surmontés d'une girouette ou d'une croix, contrastent avec les façades blanchies à la chaux. Le long de ces ruelles, les trulli ont été reconverties en boutiques de souvenir pour la plupart. Mais je trouve qu'ils ont été raisonnables car d'une part, c'est en général des produits de la région, et d'autre part il n'y pas d'énormes devantures (juste une petite étagère en bois). On a peut être eu la chance de déambuler dans ces ruelles alors qu'elles étaient quasiment vides... 2-3 touristes et un couple de marié qui venait faire les photos officielles dans ce cadre.

Cisternino Cisternino et Ostuni - ensuite nous avons fait un petit tour dans la campagne de la vallée d'Itria où on peut voir des trulli éparpillés et un peu plus typique. Ces deux bourgs sont surnommés respectivement la petite ville blanche et la grande ville blanche, à cause de leur centre historique. Ils ont un aspect presque oriental avec des maisons blanches à terrasses, ses escaliers extérieurs et ses balcons ouvragés. Le vieux quartier du centre est souvent un labyrinthe de petites ruelles bordées de ces maisons blanches. Juliette pourrait vous raconter une petite particularité culinaire de Cisternino. Pendant que j'étais parti elle est allée manger avec des amis dans un restaurant à Cisternino. La particularité, c'est qu'on choisit sa viande dans une boucherie et qu'ensuite on la mange dans le restaurant d'à côté qui la fait cuire pour vous dans un four ancien. La viande n'est pas grillée mais fumée. Par contre, j'ai été un peu déçu par les centres historiques en eux-mêmes. Avec des surnoms de ville blanche, on s'attend vraiment à quelquechose de blanc, mais là je trouve que c'est un peu décevant car ce n'est pas vraiment tout blanc... la couleur dominante est le blanc (encore heureux) mais c'est tout. Pour finir cette petite journée sous la chaleur du soleil, quoi de mieux que de finir par un petit bain de mer ?

Lundi 29 mai 2006

Bygdøy et ses musées

Bateau viking Bygdøy est un quartier d'Oslo pas comme les autres puisque c'est une petite presqu'île qui regroupe pas moins de 5 musées (si je ne me trompe pas). Cela doit être assez agréable d'y habiter aussi puisque la forêt est très présente, c'est calme, et la vue y est magnifique à certains endroits ! Elle est peut être un peu excentrée mais bon, il faut bien faire des choix dans la vie. Elle est desservie par une ligne de bus et une ligne de ferry qui la relie à la place de l'Hotel de Ville en 15 minutes. Un aller-retour à faire, deux moyens de transport, j'y suis donc allé en bus et revenu en ferry. Mais je n'ai pas fait tous les musées (mais presque quand même).

Vikingskipshuset (musée des bateaux vikings)
Ce musée présente les bateaux vikings les mieux conservés du monde. Ils ont été découverts dans trois tertres funéraires près du fjord d'Oslo, où ils avaient été ensevelis plus des 1100 ans pour transporter leurs propriétaires dans le royaume des morts. Il y a aussi quelques objets de la vie quotidienne des vikings mais les attractions principales sont les trois bateaux (un est quand même assez en mauvais état...). C'est pourquoi ce musée se visite assez vite mais il vaut le détour parce que les vikings sont des emblêmes de la Scandinavie. Les vikings n'étaient pas les barbares qu'on veut bien croire mais étaient des marchands qui ont pris leurs bateaux pour aller commercer. Certes, ils en ont profité pour conquérir des nouvelles terres mais on ne peut les brimer pour cela. En tout cas, le musée est inéressant et assez symbolique.

FRAM Frammuseet (musée du bateau Fram)
Le FRAM est le navire le plus solide du monde, celui qui a été le plus loin au Nord et le plus loin au Sud. Il a été construit en 1892 et a été utilisé lors des trois grandes expéditions polaires de Nansen en 1893-1896, de Sverdrup en 1898-1902, et de Amundsen en 1910-1912. Le FRAM est exposé dans sa version d'origine, avec des aménagements intérieurs et des objets intacts. Autour du navire sont présentées des expositions intéressantes sur l'histoire polaire. Le plan de Nansen était de partir d'Oslo vers le Nord et de remonter jusqu'aux îles sibériques, puis de laisser le bateau se prendre dans les glaces, et ensuite le glacier dériverait donc jusqu'au pôle nord. Le Fram est donc spécialement conçu pour résister à la pression de la glace : il a pour particularité d'être très arrondi et d'être très lisse. Les plans de Nansen se réalisèrent mais la bateau ne dériva pas suffisament vers le pôle nord et passa donc très loin. Il atteint quand même le point le plus au nord jamais un atteint par un bateau. La seconde expédition de Sverdrup se solda par le même échec. Amundsen s'apprêtait à tenter sa chance lorsqu'il appris que le pôle nord venait d'être atteint... à pieds seulement mais ça ne valait plus le coup. En un temps record, il prépara une expédition vers le pôle sud. Le pôle sud étant un continent et donc pas uniquement fait de glace, il est impossible d'imaginer la même technique que pour le pôle nord. Le bateau s'approcha donc le plus près possible du pôle (et donc le plus au sud possible) et une expédition en ski et en chien de traîneau fut lancée pour atteindre le pôle sud : ce fut une réussite.

Ra II
Kon-Tiki

Kon-Tiki Museet (musée Kon-Tiki)
Ce musée expose les embarcations des expéditions de Thor Heyerdahl (1914-2022), un des scientifiques, des explorateurs et des militants écologiques les plus connus du monde de tous les temps. Lors des expéditions présentées dans ce musée, il essaya de prouver que les Nations natives pouvaient voyager par delà les océans avec les embarcations qu'elles fabriquaient alors ; cela aurait permis un échange culturel.
En 1947 et avec son équipage, il traverse 8000 km de l'Océan Pacifique sur le radeau de balsa Kon-Tiki. Il prouva ainsi qu'il était possible d'atteindre la Polynésie à partir de l'Amérique du Sud. Le Ra II quitta le Maroc en 1970 pour atteindre les Caraïbes en 57 jours. Heyerdahl prouva ainsi qu'il était possible que les civilisations précolombiennes d'Amérique Centrale aient pu être influencées par l'Ancien Monde. Ce bateau fut construit en roseaux et papyrus tout comme le Tigris. Ce dernier traversa l'Océan Indien de l'Asie à l'Afrique en 1978 et montra que des échanges ont pu avoir lieu entre la Mèsopotamie, l'Egypte et la vallée de l'Indus il y a des milliers d'années. J'ai trouvé ce musée vraiment très intéressant et très instructif.

Maison Traditionnelle Norsk Folkmuseum (musée du Folklore norvégien)
Ce musée retrace l'histoire culturelle de la Norvège depuis le moyen-age. Situé en plein air, il présente 155 maisons traditionnelles illustrant l'architecture rurale en bois des différentes régions de Norvège. Comme on peut le voir sur la photo, la plupart des habitations ont un toit végétal, ce qui présente bon nombre d'avantages. D'ailleurs, on en reparle de nos jours surtout dans les centres urbains qui manquent d'espaces verts. Mais Pierre serait peut être plus à-même que moi de parler des avantages et désavantages des toits végétaux (petit défi au passage si tu lis ce message). La plus belle pièce du musée est l'église en bois de Gol. Elle n'a pas beaucoup évoluée depuis sa construction vers 1200 et n'a aucune fenêtre. Ces églises en bois (on en compte 1000 en Norvège) sont présumées être les premières églises de Scandinavie. Leur style est en effet particulier puisqu'il y a une combinaison de motifs chrétiens (croix,...) et de motifs vikings (dragons,...). Ce musée permet de faire une belle promenade lorsque le temps le permet et j'ai pu l'apprécier sous le soleil. De plus, si on y va aux heures adéquates, on peut voir une démonstration de danse folklorique en costume traditionnel.

Mercredi 10 mai 2006

Promenades à Oslo

Souvent, on a envie d'aller se balader mais on s'est pas trop où aller... en effet c'est mieux d'avoir un but ou un prétexte. Aujourd'hui, je vais vous proposer deux idées que j'ai utilisé ce week end à Oslo. Naturellement, je ne suis pas un spécialiste d'Oslo donc ce sont des idées assez touristiques... mais elles valent le coup d'oeil, ça, c'est sûr !Avec un beau soleil et des températures clémentes, c'est encore plus agréable. Et j'ai eu la chance d'avoir ces deux éléments avec moi.

Vue sur les montagnes Tremplin d'Holmenkollen Vue sur Oslo

Le tremplin d'Holmenkollen : je commencerai donc avec le tremplin de saut à ski d'Holmenkollen. On l'atteint facilement en 20 minutes par le métro d'Oslo qui est en extérieur dès qu'on sort du centre ville. Cela nous permet de voir petit à petit le paysage changer et la vue s'agrandir. Il est encore en activité et s'apprête peut être à accueillir les championnats du monde de ski en 2011... Ce tremplin est assez impressionnant et je ne pense pas que je ferai un saut à ski un jour. Paradoxalement, le plus impressionant est la vue qu'on a du bas du tremplin : on voit le tremplin s'élancer dans le ciel et quand on tourne la tête, on voit l'aire d'atterrissage qui est très pentu et aussi longue que la pente du tremplin. Par contre, lorsqu'on est en haut, on ne voit que la piste d'élan et par l'aire d'atterrissage. Pour monter au sommet du tremplin, on empreinte un ascenceur pour les 3/4 et on termine par un escalier très raide. Je plains les skieurs qui doivent les monter avec leurs chaussures de ski... En haut, la vue est très belle et on peut apprécier toute l'étendue d'Oslo. On admire son fjord, la ville et les montagnes toutes proches.

Fontaine Monolith Statue d'un bébé

Le parc Vigeland : la seconde idée de ballade est le parc Vigeland qui est au coeur d'Oslo. Comme son nom l'indique, il est dédié à l'artiste norvégien Gustav Vigeland qui fut un sculpteur remarquable et remarqué... Un musée lui est également consacré dans ce parc. Il nous a quand même laisser quelques oeuvres à ciel ouvert. Ce parc tout en longueur nous permet de passer au milieu de ses oeuvres qui sont toutes sur le même thème : des corps d'hommes, de femmes et d'enfants dans le plus simple appareil. Je vois trois compositions à relever : le pont bordé de plusieurs sculptures, une fontaine et un monolith. D'après google, il y a 192 sculptures avec 600 figures dans ce parc que Vigeland a lui-même réalisé. Ce parc est un rendez-vous des Norvégiens lors du week end... et ils en profitent même pour s'étendre sur la pelouse pour se faire bronzer lorsqu'il y a un grand soleil comme dimanche.

Lundi 8 mai 2006

Le Parlement Norvégien

Parlement Norvégien Samedi, je suis allé visiter le Parlement Norvégien puisqu'il se trouve à Oslo (avantage d'être dans la capitale). Il se visite uniquement le samedi à 10h, 11h30 ou 13h avec un guide qui effectue la visite en norvégien et en anglais. C'était intéressant puisque notre guide nous a expliqué un peu la naissance du régime parlementaire norvégien et son fonctionnement. Je vais vous faire un petit résumé de tout ça.

Quelques rappels historiques sont nécessaires. Longtemps la Scandinavie a été une région de lutte d'influence. Finalement, la Norvège appartient au Danemark et deviennent une monarchie absolue en 1660. Le prochain changement viendra avec Napoléon et sa politique d´expansion. Le Danemark choisit de s'allier à Napoléon alors que la Suède se joint à la coalition contre Napoléon. La défaite de Napoléon force la Danemark a cédé la Norvège à la Suède en 1814. En même temps, la Norvège obtient sa propre constitution mais ne peut pas vraiment l'appliquer pour l´instant. En 1905, l'union entre la Suède et la Norvège est dissoute par référendum, et la Norvège choisit le statut d'une monarchie constitutionnelle. Problème : il n'y a plus de sang bleu en Norvège ! On cherche dans les arbres généalogiques et Haakon VII (un danois) devient roi de Norvège. Lui succédèrent deux autres rois si on inclus l´actuel. La Norvège n'a donc connu que trois rois dans son histoire et regroupe leur trois portrait dans le hall d'entrée du Parlement.

Odelsting   Lagting

Le Parlement fut construit entre 1860 et 1866, et l'extérieur n'est pas tout à fait conforme au plan initial (qu'on peut voir lors de la visite). Son autre spécificité est qu'il présente deux hémicycles alors qu'il n'y a qu'une seule chambre en Norvège. Lors de sa conception, il était prévu qu'il y ait deux chambres mais on s'est arrêté à la création d'une seule. Les deux hémicycles sont tout de même toutes les deux utilisées et sont de tailles différentes. La Chambre Odelsting (la rouge) est la chambre principale où siègent les 169 députés. La Chambre Lagting (la verte) sert rarement : en effet, sur certains sujets très précis (je ne me souviens plus lesquels), l'Assemblée se divise en deux et 1/4 des députés viennent siéger à la Chambre Lagting.

Hall d'entrée Les pouvoirs du Parlement sont classiques puisqu'il détient le pouvoir législatif, et le budget de la Nation. Le Roi est l'exécutif du pays ; ainsi toutes les semaines, le gouvernement vient faire le point avec lui et le consulter sur les prochains projets. Un petit protocole amusant, c'est que le Roi doit dire "oui" à la fin de chaque proposition ou projet, sinon cela voudrait dire qu'il n'est pas d'accord et cela pourrait provoquer une crise. De plus, le Roi doit apposer sa signature sur chaque loi pour que cette dernière soit promulguée ; ce qu'il fait tout le temps ! En effet, le Roi a finalement un rôle un peu honorifique car s'il lui venait l'idée de ne pas aller dans le sens du gouvernement, il y aurait une Révolution par le haut et la Norvège deviendrait une République. Et comme le Roi ne veut pas perdre son rang, eh bien il fait ce qu'il faut pour. Les débats au Parlement sont plus pausés qu'en France : les députés n'ont pas le droit de faire du bruit pendant que quelqu'un parle. S'ils veulent prendre la parole, ils doivent lever la main jusqu'à ce qu'on les appelle au pupitre pour prendre la parole. C'est moins passionné lors des débats mais ça fait moins cour d'école qu'en France.

Jeudi 4 mai 2006

Visite de Stockholm

Hotel de Ville de Stockholm Etant pour un mois en Scandinavie, j'en ai profité pour aller visiter Stockholm qui n'est qu'à une petite heure d'avion. Pour ce long week end touristique, j'étais parti tout seul avec mon sac à dos et mon appareil photo. Finalement, cette solitude ne se fait ressentir que vers 18-19h lorsqu'on se demande ce qu'on va faire dans la soirée. Mais je vous rassure tout s'est bien passé ! Pour ces trois jours, j'avais réservé une chambre dans une auberge de jeunesse qui était un bateau The Red Boat. Ce dernier n'a que cette fonction puisqu'il reste à quai. Ce procédé est assez courant à Stockholm puisque j'en ai dénombré 4 (rien que pour des auberges de jeunesse). Je me suis dit que c'était original.

Palais Royal de Stockholm J'ai consacré mon premier après midi à la découverte à pieds de la ville. Evidemment, j'ai commencé par Gamla Stan, la vieille ville. Ce quartier est en fait une petite île qui se parcourt facilement à pieds. Elle regroupe l'ancien Palais Royal qui est encore utilisé de nos jours (même si la famille royale a investi une autre demeure), la cathédrale où sont célébrés les cérémonies royales (mariages, ...), et des maisons typiques. Cette île est parcourue en son milieu par une rue touristique bordée des vitrines des vendeurs de T-shirt ou d'artisans suédois. Ils font donc bien choisir où on s'arrête. J'ai poursuivi vers les quais des bateaux qui font les liaisons avec les autres îles de l'archipel et j'ai pu découvrir l'opéra. Un petit oeil sur mon guide et j'y lis que la bibliothèque municipale mérite le détour. Bon, je m'engouffre dans une bouche de métro et m'y dirige. Dommage, elle a fermée il y a une demi-heure. Qu'à cela ne tienne, je visite les environs et découvrent de forts jolis bâtisses et une petite butte qui surplombe les toits des alentours. Le soleil commence à rougir le ciel, je reprends le métro pour aller dans le quartier de Sodermalm. Je m'arrête à Zinkensdamm et grimpe sur la colline. Elle borde l'eau et donne un magnifique panorama de la vieille ville et de l'Hôtel de ville.

Vicking Le lendemain matin, le soleil est toujours là... Ce petit vent glacial aussi... Mon programme va être chambouler par le 60e anniversaire du roi. Impossible de visiter le Palais Royal et l'Hôtel de ville où ont lieu les réceptions et les cérémonies. Je vois passer plein de longues voitures noires aux vitres blindées et encadrées par la police. Le gratin suédois et mondial doit être à Stockholm aujourd'hui ! J'irai donc à Skansen pour commencer qui est le plus ancien musée à ciel ouvert. Il regroupe des habitats traditionnels de tous les coins de la Suède, et des animaux Scandinaves. Les maisons sont « habitées » et peuvent donc être visitées en situation. Ensuite, je continue par la musée Vasa qui n'est pas loin. On y trouve le vaisseau Vasa ! Ce bâtiment est l'unique bateau suédois du 17e siècle qui ait été renfloué. Il est formidablement bien conservé. Et pourtant il avait été tellement mal conçu qu'il a coulé lors de sa première sortie. Je finis cette journée en suivant mes pas dans diverses rues. Mais en rentrant à l'auberge de jeunesse, je vois une longue file de personne se diriger vers un seul et même endroit. J'attends quelques instants et les gens continuent d´affluer. Je prends mon costume d'enquêteur et je les rejoins. Apparemment, ils vont allumer un grand bûché... d'ailleurs des gens (100 à 200) arrivent en musique avec des flambeaux et enflamme la grand bûché ! J'ai bien fait de jouer les moutons. Il s'agit en fait de la Nuit de Walpurgis qui consiste à fêter le printemps en allumant des feux de joie.

Gamla Stan Pour ce dernier jour, je ne pourrai pas non plus visiter le Palais Royal car il est fermé les lundis... dommage. Mais il me reste l'Hôtel de ville ! Ce fut chose faite... j'ai même pu monter en haut de la tour pour avoir un panorama sur toute la ville (c'était le premier jour d´ouverture de l'année). Beaucoup de vents au sommet quand même !! Je ne pouvais terminer sans faire un tour en bateau sous les ponts de Stockholm : deux heures de découverte de la ville en ayant parfois un nouveau point de vue sur des quartiers identiques.

Deux jours et demi ne sont pas de trop pour découvrir Stockholm, comme beaucoup de capitale d´ailleurs. Mais, la saison touristique commençait à peine et les horaires des musées étaient encore à l´heure d´hiver (c'est-à-dire limitées). Je pense donc qu'il faut attendre le 15 mai pour venir à Stockholm, voir début juin pour pouvoir faire une excursion vers les îles de l´archipel. Néanmoins, je ne suis pas du tout déçu puisqu'il a fait un grand soleil (même si les températures étaient fraîches)... alors qu'à Oslo il a plu tout le week end !

Vendredi 28 avril 2006

Jeu du Pont des Soupirs

Voici mon dernier message sur l´Italie avant que j´y retourne... Il s´agit d´un petit défi (ou petit jeu) que mon papa nous a donné lorsqu´il a su que nous partions à Venise. Mes parents y sont allés en mai 1985. Il a retrouvé une photo du Pont des Soupirs et nous l´a envoyée. Le jeu consistait à prendre la photo la plus ressemblante. Certes le Pont des Soupirs n´est pas la plus difficile des cibles à Venise ! Mais d´un autre côté, on était sûr qu´il n´ait pas beaucoup changé.

La cible a été plutôt facile à trouver, je dois le reconnaître. Le point de vue fut un peu plus délicat mais je crois que le résultat parle de lui-même, non ? C´est pas mal... qu´en dites-vous ? J´ai juste coupé un peu les images pour qu´elles soient superposables et je vous propose maintenant de vous pencher sur les deux images...

Pont des Soupirs en 1985 Pont des Soupirs en 2006
Photo de mai 1985 Photo d´avril 2006

Par contre comme vous pouvez le remarquer, les Vénitiens ont dû se décider à nettoyer le mur extérieur de la prison qui était déjà bien noir en 1985... Les échafaudages empêchent que la photo soit parfaite ;-) dommage.

Mercredi 26 avril 2006

Week end à Venise

Place St Marc Pour le week end pasquale, nous avons décidé de passer ces 3 petits jours à Venise. Classique me direz vous... certes, mais je considère qu'il faut toujours connaître ses classiques ! En route (ou plutôt en avion) pour Venise. Arrivée le samedi à 11h30 pour repartir le lundi à 19h30. Trop long ? Trop court ? Certainement pas trop long... mais cela reste suffisant pour faire un tour complet de Venise et aller sur les îles. Biensûr il ne faut pas privilégier les musées, mais on quand même visiter la Basilique Saint Marc, le Palais des Doges, une Grande Ecole, et quelques églises. Ce qui est tout à fait suffisant pour nous selon notre goût des musées. Rentrons dans le vif du sujet... Une fois attéri à l'aéroport, plusieurs solutions s'offrent à nous pour rejoindre Venise : le bateau (un peu cher, 10 euros et un peu long, 1 heure mais sûrement agréable), nous avons préféré le bus classique (peu cher, 2 euros, et rapide 20 min). Bon plan [1] (cf fin du billet).

Pont du Diable Cannaregio : Première demie-journée. Nous n'irons pas nous jeter dans les attractions les plus réputées ! Mais nous avons fait un tour à pieds de trois quartiers hors des "sentiers balisés" ce qui va nous permettre de découvrir quelques insolites ou seconds couteaux. Notre Bed&Breakfast étant situé près du Casino, nous commeçons par la Cannaregio et le "Ghetto" qui fut le lieu de résidence forcée des premiers juifs lorsqu'il n'y avait qu'un seul pont avec une porte (fermée la nuit) pour accéder à cette île. Acutellement 3 ponts le relient aux autres quartiers de Venise. On découvre un des deux Ponts du Diable de Venise : il s'agit d'un pont aux marches profondes et peu élevées, et surtout sans parapet (parfait pour tomber à l'haut donc).

Pont du Rialto San Polo et Dordosuro : Nos pas nous guident maintenant vers le quartier de San Polo. Une petite exceptions à notre plan, nous passons par le Pont du Rialto, célèbre pont sur lequel le double portique abrite des artisans. Ce quartier abrite la Grande Ecole de San Rocco, datant du 16e siècle, qui est une des Ecoles majeures de Venise. Elle regorge de tableaux du Tintoret. C'est un musée majeur, sans file d'attente ! Le dernier quartier de la journée sera le Dorsoduro qui renferme le squero de San Trovaso : c'est un atelier en activité spécialisé dans le travail du bois. Aujourd'hui, il répare surtout les gondoles mais auparavant tout était construit en bois à Venise, les bateaux, les ponts et les maisons. D'ailleurs, l'atelier et les maisons de ce squero sont tout en bois et ressemblent plus à des chalets qu'à des maisons Vénitiennes. Ce petit itinéraire est très agréable car il permet de profiter de Venise sans avoir beaucoup de touristes autour de soi... parfois on était même tout seul ! Mais ne dit-on pas qu'il faut se perdre dans Venise pour en profiter au maximum. On a combiné les itinéraires insolties proposés par venise1.com

Grand Canal Grand Canal et Place St Marc : le jour se lève sur Venise en ce dimanche. Nous prenons une carte de transport valide pour la journée et nous embarquons sur un vaporetto pour descendre le Grand Canal jusqu'à la place St Marc. On peut admirer les palais et les maisons sans se fatiguer. Deux passages sont bien nécessaires pour profiter des deux côtés du canal. La place St Marc se profile, on voit tout d'abord le campanile, puis le Palais des Doges et enfin la Basilique. Cela ne sert à rien de se le cacher : c'est beau ! Nous descendons du vaporetto et faisons quelques clichés pour immortaliser le moment. Puis, on entame la visite de la Basilique (attention bon plan [2]) qui brille de mille feux à l'intérieur. Le Palais des Doges est plus long à visiter, et nous allons de surprises en surprises à travers les pièces jusqu'au Pont des Soupirs. En effet après avoir traversé le pont et fait le tour de la prison, les pièces suivantes ne reçoivent plus du tout la même attention. En plus, un grand soleil a chassé ce petit voil grisatre derrière lequel il se dissimulait.

Burano Iles de Burano et Murano : Avec ce temps, on se décide pour aller sur l'île de Burano. Elle est réputée pour ses maisons de toutes les couleurs vives. Les habitants doivent être obligés de recrépir tous les deux ans leur maison avec un choix de couleur imposé pour attirer les touristes ;-) L'autre spécialité de cette île est la dentelle... mais on a surtout retenu les maisons de toutes les couleurs ! En revenant vers Venise, on s'arrête sur l'île de Murano réputée pour son verre. On arrive un peu trop tard pour voir une démonstration de soufflage de verre, dommage. On se rabat par une petite ballade le long du canal bordé par des dizaines de boutiques qui vendent presque les mêmes choses et à des prix comparables (aucune concurrence !). Juliette est tout de même revenu avec un petit souvenir autour du coup...

On profite de notre carte de transport pour redescendre le Grand Canal sous la lumière du soir. On s'arrête à l'Arsenale pour contempler le soleil qui se couche derrière le campanile ; ce qui nous permet de faire de très belles photos.

coucher de soleil sur la campanile Le dernier jour, nous le commençons par un petit tour loin des touristes (un peu comme le premier jour) et nous le continuons par les quartiers San Marco et Castello, les deux qui nous manquaient pour être complets. On se laisse tenter par l'achat d'un masque de Carnaval chez un artisant (bon plan [3]). Nous avons pris un modèle classique de la comedia dell'arte. A ce propos, si voulez un vrai masque, il vaut mieux l'acheter chez un artisant qui peut vous faire voir son atelier... sinon il paraît qu'ils sont faits à la chaîne.

Par ici les bons plans :

  • [1]. A l'aéroport, il ne faut pas faire la queue là où tout le monde la fait... il faut soit aller au comptoir de l'office de tourisme en face des agences de location de voiture, ou alors pour le bus, on peut acheter son billet au chauffeur si on a la monnaire.
  • [2]. Pour ne pas faire la queue à la Basilique, il suffit d'aller déposer son sac à dos à l'endroit où c'est indiqué. Cette consigne gratuite vous permet d'obtenir un petit badge avec lequel vous pouvez passer devant tout le monde ;-) en toute légalité.
  • [3]. Addresses d'artisans de masques : Mondonovo - Dorsoduro 3063 (Ponte dei Pugni) ou Il Canovaccio - Castello 5369.

Dimanche 9 avril 2006

Où sont les touristes ?

Le soleil a fait de sérieuses apparitions, le thermomètre a grimpé et donc les professionnels du tourisme sortent de leur hibernation. Pour le boulot, je suis allée faire un tour dans les hôtels de la péninsule et bien ils sont (presque) tous en travaux ! Certains n'ont pas fermé, d'autre ouvriront pour le week-end de Paques et seulement en juin pour les villages de vacances. Mais tous sont au travail pour faire des plantations, préparer la piscine, rafraîchir les peintures, nettoyer leur concession de plage, etc.

Tous attendent la haute saison. Mais savez-vous quand est-ce ? En France, on dit souvent 14 juillet - 15 août. Ici cela va de la semaine précédant le 15 août à la semaine le suivant; cela a un nom, c'est Ferragosto (Feriae Augusti, c'est-à-dire vacances en l'honneur de l'empereur romain Auguste... ça date !). Tout ça pour dire, qu'il faut éviter cette période où tous les Italiens sont en vacances, mais que le reste du temps, tout n'est pas plein et les prix sont corrects.

D'ailleurs, je trouve que le potentiel touristique du Salento pourrait être encore plus exploité ! Pourquoi avec un ensoleillement d'avril à septembre, seulement un seul mois est totalement rempli? Et bien, regardez un peu le nombre d'hôtels qui n'ont pas de site internet ! Lorsqu'ils en ont un, combien de langues en plus de l'italien sont proposées ? Comment accéder à Leuca (le point le plus au sud du talon et l'une des côtes les plus belles) quand on vient de l'aéroport le plus proche ? Proche... il faut quand même compter plus de 100 km en voiture ou plus de 2h de train ou bus (mais quasi-impossible à prendre car les vols internationaux arrivent le soir quand il n'y a plus de bus) !

Alors ne l'ébruitez pas trop: cette région est un petit trésor pour qui aime l'eau turquoise et le soleil, mais si vous ne la voyez pas souvent dans les catalogues ou sur les affiches dans le métro parisien... c'est que la promotion touristique est quasi-inexistante à l'échelle internationale... et donc ce bout de terre est encore assez protégé!

Dimanche 18 septembre 2005

Cap au Sud

Cap de Leuca Voilà presque 2 mois que nous parcourons le Salento, et hier nous sommes allés le plus au sud possible - c'est à dire au cap de Santa Maria di Leuca. A ce point précis, les deux mers (ionienne et adriatique) se rejoignent. Il paraît même qu'on peut voir une ligne d'écume de séparation les jours de grand vent mais ce n'était pas le cas hier (encore du soleil :-( ). Santa Maria di Leuca est un lieu de pélerinage, nous avons donc visité le sanctuaire. Une colonne romaine se dresse à l'endroit où l'aqueduc irriguant tout la Pouille se termine. Ce dernier ne fut terminé qu'en 1919 et contribua au développement économique des Pouilles.

Grotte Treporte Néanmoins le but premier de notre venue était la visite des grottes accessibles en bateau à partir de Leuca. Ces grottes sont creusées dans la falaise et sont parsemées sur chaque côte. Les plus grandes peuvent accueillir un bateau, par contre il faut faire attention aux vagues. En effet, on en a fait l'expérience : une grosse vague s'est éclatée sur une paroi et nous a tout trempés. Chaque grotte porte un nom en fonction de sa forme ou d'autres caractéristiques. Par exemple, la grotte Treporte (trois portes en italien) est formée de trois entrées en forme d'arche. D'autres grottes ont une entrée plus petite et ne sont accessibles qu'à la nage comme nous avons pu le faire. Nous avons sauté du bateau et pénétré dans la grotte après quelques brasses. Elle s'est avérée plus grande que prévue à l'intérieur.

Voilier au large de Leuca Nous avons bénéficié d'un peu de rabe et de plus de temps sur le bateau que prévu, car ... ce dernier est tombé en panne d'essence ! On en a profité pour faire une séance bronzing et pour photographier les voiliers qui filaient au vent... jour de "grand vent" soit disant selon certains loueurs de bateaux : pour eux la mer était trop agitée alors qu'elle nous semblait calme. Une fois sur le bateau, on a constaté qu'il y avait effectivement quelques vagues mais vraiment rien d'insurmontable ! Quoiqu'il en soit, on a fait le retour au port à vive allure pour rattraper le temps perdu : sensation et douche garanties !

Samedi 27 août 2005

Bari et sa région

Quelques nouvelles fraîches en ce samedi ensoleillé (tout comme vendredi, jeudi, ... et tous les jours). Nous sommes partis deux jours visiter Bari et sa région pendant ma semaine de vacances. Bari se trouve à 1h45 de route au nord de Lecce (de toute façon vers le sud, on se serait retrouvé en pleine mer) et la première différence qu'on a noté avec Lecce, c'est que l'activité commerciale semble plus dévelopée à Bari : il y a beaucoup plus de boutiques et de magasins ! Nous avons également découvert un nouveau style architectural : fini le style baroque leccese (très travaillé), bienvenue au style roman apulien (d'une grande sobriété). En tout cas ils annonçaient du temps gris et de la pluie ... eh bien il a fait un grand soleil tout au long des deux jours !! Maintenant parlons un peu des différentes étapes que nous avons effectuées :

Basilique de Bari Bari : chef lieu des Pouilles, elle compte plus de 300 000 habitants. Elle est composée d'un centre historique, où les petites ruelles étranglées entre les différentes maisons se faufilent dans l'ombre des nombreuses églises (encore !) et de la basilique Saint Nicola, et d'une cité nouvelle qui arbore un quadrillage rigoureux (un peu à la nord américaine). Les trois principales attractions de la ville sont le château, la cathédrale et la basilique Saint Nicola. Le château est fermé aux visites le mercredi (étrange comme jour de fermeture ...) et donc on n'a pu admirer que l'extérieur. Bâti au temps des Normands, on lui a rajouté différents morceaux selon les époques. Par exemple, la ceinture de rempart fut rajoutée au XVIe siècle. Quoiqu'il en soit, il reste très austère de l'extérieur ... 2 grosses tours carrées sont entourées de larges remparts ... mais il n'est pas du tout travaillé (juste des murs de pierres). La cathédrale est imposante (mais moins que la basilique) et son intérieur est très sobre et seule la crypte dénote avec cette sobriété. Ses plafonds bleus et dorés sont bien mis en valeur par un éclairage adéquat. La basilique est, comme je le disais, beaucoup plus imposante et est séparé en trois nefs assez étroites. Son plafond, décoré de dorures et de peintures, tranche avec ses murs d'une grande sobriété. Il y a néanmoins quelques décorations sur les deux façades qui témoignent d'une influence orientale : par exemple, de surprenantes sculptures d'éléphants. Le vieux port se trouve à la charnière entre la nouvelle et l'ancienne ville ; il accueille des barques et des bateaux de pêcheurs qui vendent leur pêche sur le quai. En longeant la mer, on rencontre quelques édifices très imposants de style mussolinien qui témoignent de l'idéologie expansionniste du Duce.

Dolmen de la Chianca : au milieu de superbes oliveraies, la campagne recèle plusieurs dolmen de l'époque néolithique. Celui de la Chianca est le plus connu : il se compose d'une cellule funéraire et d'un corridor d'accès lond de 7m.

Trani : station balnéaire réputée, il vaut mieux s'attarder vers son petit port de pêche avec ses bateaux bleus et ses maisons d'ocre et blanches. De là, se dessinera très distinctement la cathédrale qui se dresse, toute blanche et verticale, au bout du port, à fleur d'eau.

Castel del Monte Castel del Monte : un des nombreux châteaux du règne de Frédéric II mais la raison de sa conception n'a jamais été élucidée. En effet, ni étables, ni cuisines, ni réserves n'ont été prévues dans cette bâtisse qui était dotée d'un confort sans équivalent à l'époque (système hydraulique raffiné, et communication facile à l'intérieur du château). Une autre particularité est sa conception architecturale qui repose sur le chiffre 8 : il forme un octogone parfait massif flanqué de 8 tours elles-mêmes octogonales, ses 8 pièces trapézoïdales bordent la cour intérieure octogonale.

Conversano : situé dans les terres, ce village est réputé pour être l'un des plus beaux des Pouilles ... c'est vrai qu'il est joli. Son centre historique médiéval est très paisible, ses petites ruelles de pierres s'entrelacent pour perdre le visiteur non expérimenté. De là à dire que c'est l'un des plus beaux ... il ressemble tout de même à beaucoup d'autres petits villages tout aussi charmant.

Bateaux de pêche Polignano a Mare : petit village en bordure de falaises, il rappelle par certains côtés Bonifaccio (mais en moins ... tout). Au détour de ruelles, on découvre de magnifiques échappées sur la mer et sur la falaise, où l'érosion a creusé de belles grottes. La plus caractéristique est sans doute la grotta Palazzese, dans laquelle a été installée un restaurant. Malheureusement on ne peut plus la visiter à pieds ... sa présence dans tous les guides touristiques ont fait que le restaurateur prévient les touristes à l'entrée qu'il n'est plus possible de visiter la grotte car c'est une propriété privée. Si on veut la visiter il faut donc aller manger dans ce "restaurant-grotte" ... il vous en coûtera quand même 50 euros pour un poisson ou 5 euros pour un sorbet citron (le moins cher sur la carte). Sinon pour visiter les grottes, on peut y aller par la mer en louant un pédalo.

On s'est également arrêté dans d'autres villages de pêcheurs qui sont très agréables à vister comme Molfetta, Giovinazzo ou San Vito.

Lundi 8 août 2005

En direct de Taranto

Habitations troglodytes à Massafra Après ce jour venteux à la plage (hier), nous avons décidé d'aller visiter Taranto et sa région. C'est un peu plus loin que nos précédentes excursions mais ça reste dans les Pouilles. Pour commencer, direction Massafra qui se situe de l'autre coté de Taranto par rapport à Lecce. Cette petite ville de 30 000 habitants est coupée en deux par un profond ravin criblé de grottes, d'habitations troglodytiques (comme on peut le voir sur la photo) et de cryptes rupestres ornées de fresques. Ce site est parait-il un des plus pittoresques des Pouilles... c'est assez vrai mais ce le serait encore plus s'ils pensaient un peu aux touristes. En effet, les cryptes sont sous des constructions privées et des visites sont donc organisées ... mais pas le dimanche ! (ce qui me parait assez étonnant, au mois pendant la haute saison juillet aout). A ce propos, on a vu plusieurs restaurants qui étaient fermés en juillet et aout pour cause de vacances annuelles ! Comme s'ils ne voulaient pas accueillir les touristes ... enfin bref. C'est assez joli et original pour essayer d'y revenir un autre jour pour visiter les cryptes et habitations troglodytiques, qui sont finalement les principaux attraits de cette ville.

Cathédrale de Taranto Pub Benetton à Taranto Ensuite nous sommes allés à Taranto, qui fut l'une des cités les plus riches de la Grande-Grèce lorsqu'elle était une colonie spartiate. Son centre historique se trouve sur une ile allongée reliée de chaque coté à la terre ferme. A première vue il est composé de petites rues étroites bordées de commerces et d'édifices délabrés. Heureusement, des restaurations ont eu lieu et d'autres sont en cours, ce qui permet de redécouvrir de magnifiques façades au décor nobiliaire et de charmantes cours. On en fait rapidement le tour à pieds et ici encore les principales attractions sont des églises. Il s'agit de l'église Sant Domencio Maggiore de style gothique assez froid. Le Duomo (ou cathédrale) possède une façade baroque beaucoup plus travaillée ... mais si on se donne la peine d'observer ses flancs, on prend conscience de l'état primitif de l'édifice construit au XIe siècle et qui a été plusieurs fois remaniés. A un bout de l'ile se trouve le chateau Sant Angelo gardant l'entrée du canal permettant aux bateaux de passer dans la mer intérieure. En passant le pont tournant, on se retrouve dans la ville nouvelle qui parait tout de suite beaucoup plus neuve. On arrive instantanément sur la place Garibaldi qui est le centre de l'animation urbaine. Les rues aux alentours sont pour la plupart commerçantes ... et on trouve évidemment une (surement plusieures) boutique Benetton qui étale sa pub sur la façade d'un immeuble (voir photo).

Enfin sur le chemin du retour, nous nous sommes arretés à Francavilla Fontana et à Oria. D'origine messapienne, Francavilla Fontana doit son développement à Philippe Ier d'Anjou, prince de Tarente qui, en 1310, trouva, près d'une fontaine miraculeuse, une icone byzantine de la Vierge. En son honneur, il fit batir une église et fonda le nouveau bourg ; afin d'en assurer le peuplement, il accorda aux habitants de nombreuses franhcises, d'où son nom. Oria, d'origine messapienne, se situe sur une colline. Ainsi son chateau peut se dresser et surveiller tous les environs. Le coeur médiéval de la ville est un agréable dédale de ruelle en pente. Les 6 et 7 aout se déroule à Oria une compétition costumée, le Torneo dei Rioni. Suivant des règles établies par Frédéric II (donc il y a fort longtemps), les quatres quartiers (rioni) de la ville, représentés chacun par 6 hommes costauds, s'affrontent dans plusieurs épreuves d'adresse et de force. Malheureusement, lorsqu'on y est passé les 24 hommes costauds étaient tellement fatigués qu'on n'a pas vu d'animation :-( On a seulement pu apprécier les fanions aux couleurs de chaque quartier. D'ailleurs c'est décidé, maintenant on visitera le samedi et on ira à la plage le dimanche ... cela nous permettra peut etre de moins tomber face à des portes closes.

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