... et quelques jours, nous élisions notre Président de la République. Comment ferais-je pour expliquer sa première année à des Italiens par exemple ?? ... Certains criaient déjà que notre pays était fichu ou qu'il n'y aurait plus de libertés individuelles, alors que d'autres étaient sûrs que notre sauveur était arrivé. Autant dire que la Raison avait pris quelques jours de vacances et que finalement tout le monde avait tord. Son bilan, quelques 366 jours plus tard, n'est pas faramineux...

On peut lui reconnaître qu'il était vraissemblablement le meilleur candidat (sans prendre en compte les idées) et son entrain pouvait laisser espérer qu'il allait mettre quelques réformes ambitieuses en route. Un an après, ça déchante pas mal à cause d'énormes erreurs de communication (alors que ça avait été sa force durant la campagne) et à cause des premières réformes choisies. Malheureusement il s'est attaqué aux boucs émissaires des pays en crise de croissance : les étrangers. On peut éventuellement discuter sur le fait de "canaliser" un peu différemment l'immigration ?? Mais de là à en faire la priorité des priorités, c'est nul... surtout parce que la France (tout comme d'autres pays européens) a besoin de cette main d'oeuvre étrangère qui, pour une très grande majorité, contribue à payer les retraites et la sécu...

Son côté "je-me-la-pète-sur-le yacht-de-mes-amis-avec-mes-rayban-et-ma-rolex" n'aurait pas trop dérangé les Français s'il avait eu des résultats. Mais étant donné que les résultats se font attendre, ça ne pardonne pas ! De plus, il n'est pas entré dans le personnage du Président. Je ne suis pas contre un Président un peu plus décontracté mais il ne faut pas qu'il oublie que parfois cette fonction recquiert de la solennelité !! Enfin que dire de toutes ces propositions de réformes présentées un jour et démenties le lendemain... Comme dirait Aimé Jacquet, "Nicolas il va falloir avoir de la cohérence dans ton jeu, sinon tu vas au devant de grosses désillusions..."

A son crédit et pour rester optimiste quant à l'avenir, je dirais qu'il y a quand même eu des réformes qui ont été mises en route, pas toujours les bonnes, pas toujours de la meilleure des façons, pas toujours bien expliquées, mais le plus important était de retrouver ce mouvement et de ne plus rester dans une position figée. Maintenant il n'y a plus qu'à lui souhaiter bonne chance pour les 4 années qui lui restent parce que ce sera la France qui en tirera le bénéfice.

EDIT: sur le même thème de cette année gâchée, je vous propose un article de l'Australian Financial Review dont j'ai trouvé la traduction sur le blog de Dung et Stéphanie, très bonne analyse de Geoff Kitney... encore meilleure que la mienne ;-)