mimosa La journée de la femme c'est quelque chose de très important en Italie... A croire que les hommes italiens pensent qu'une seule journée suffit à s'éxonérer pour tout le reste de l'année de certaines choses ;-) L'ambiance est un peu comme la St Valentin : il y a des vendeurs ambulants à tous les coins de rue qui vendent des fleurs et des peluches. Mais le rouge de la St Valentin a laissé sa place au jaune du mimosa pour la journée de la femme. Puis les restaurants font des menus spéciaux pour ce soir afin d'accueillir les femmes qui se retrouvent entre elles. Evidemment, comme c'est le seul jour où les hommes tentent de préparer le repas, elles préfèrent ne pas prendre de risque et aller au restaurant ;-)

En même temps, on ne peut pas dire que la situation générale de la femme est mauvaise en Italie. Elle est juste différente. A son crédit, on peut assurer que la femme joue un rôle très important au sein de la famille et c'est souvent elle qui est le chef de la famille et qui prend bon nombre de décision. Cependant les femmes sont un peu cloisonnés dans ce rôle. En effet, leur taux d'activité n'est que de 45% contre 57% en France et plus de 70% dans les pays Scandinaves. Sur ce point l'Italie partage la dernière place avec Malte au niveau des pays de l'UE, et ce taux d'activité est encore plus bas pour la région des Pouilles... Je pense néanmoins que la tendance est au changement mais les habitudes sont tenaces. Combien de femmes s'arrêtent de travailler à partir de leur premier enfant et restent à la maison ? Qui plus est pour s'occuper bien souvent d'un enfant unique (au grand maximum deux)... et jusqu'à leur 30 ans ;-)

Difficile de dire si c'est un bien ou non... Les enfants sont tout de même un peu trop couvés à mon avis. Mais en même temps, la société italienne est faite comme cela et ne propose pas beaucoup de crèches pour l'accueil des enfants en bas âge. De plus l'école se termine à 13h30 sans proposer de solutions pour l'après-midi. Tout le monde a l'air plus ou moins de se satisfaire de cette situation. Qu'on soit bien clair, chacun fait bien ce qu'il veut... mais dans ce cas précis je parle d'un modèle de société et non d'un cas particulier. Ainsi je trouve un peu restrictif de se limiter à cet espace familier (tout simplement parce que je n'ai pas grandi avec ce modèle) surtout quand il se limite à un mari et un enfant (certaines en conclueraient : deux enfants donc ;-) sans de travail à mi-temps (au moins).

Par contre le modèle de réussite (transporter par les médias) qui se pose en contrepoids est assez affligeant. Voyez par vous même : potiche à la télé, ce devrait être ça le rêve des petites filles italiennes... A côté du présentateur, il faut savoir sourire, parfois lire un bout de papier, sourire, rester debout, sourire, danser en tenue sexy, sourire, avoir une belle plastique (je dis bien plastique ;-). Je ne dis pas que c'est déplaisant à voir, pour nous les hommes. C'est juste que si j'avais une fille, je n'aimerais pas trop que son rêve soit d'être Veline... Il y a évidemment des exceptions et c'est tant mieux !