"Chaque mois, le même jour, à la même heure, les blogueurs qui le souhaitent pourraient écrire sur le même sujet." Une sorte de rédac' du mois. C'est ce que je fais aujourd'hui et ce mois-ci, sur le sujet du réchauffement climatique m'accompagnent : Aurélie et Olivier. Allez lire leur point de vue !

Le réchauffement planétaire est un constat partagé par à peu près tout le monde, mais ses causes, conséquences et besoins diffèrent. Ces derniers temps, cette question est devenue majeure grâce au film d'Al Gore - Une vérité qui dérange - mais surtout grâce au chiffrement du coût de ce réchauffement. Le porte-monnaie inquiète toujours plus que la biodiversité... mais ce qui compte, c'est qu'une prise de conscience est en route. Néanmoins c'est une question complexe puisqu'elle met en jeu l'économie, la géopolitique et la vie quotidienne. Et on a beau écouté les spécialistes, il est difficile de se faire une opinion juste, puisqu'on est balloté entre le catastrophisme et le relativisme presque "je m'en foutisme". Personnellement, je pense que l'Homme a un rôle dans le réchauffement du climat mais qu'il ne fait qu'amplifier un phénomène de réchauffement dû aux cycles climatiques de la Terre. Cependant cette amplification actuelle pourrait avoir un effet de boule de neige et faire emballer la machine. Et c'est à ce moment là que les problèmes arrivent ! C'est donc maintenant qu'il faut agir pour éviter les catastrophes de demain... En effet, le problème est qu'il faut réfléchir à long terme. Le risque n'est pas actuel mais pour dans quelques dizaines d'années. Mais quelle réaction avoir ?

Une première solution se résume à ne rien faire... C'est vrai que les scientifiques nous font peur juste pour avoir des financements et s'assurent d'avoir du travail pour les prochaines années. En plus, il n'y a pas de réchauffement global puisqu'à chaque fois qu'on bat un record climatique, on bat le record précédent (qui est donc déjà arrivé !). De toute façon peu importe les mesures, elles ne coûteraient que très chères, stopperaient la croissance et créeraient une véritable crise économique.

Une deuxième solution réside dans l'arrêt immédiat des émissions de CO2 qui sont la cause de l'effet de serre et donc du réchauffement climatique. Ainsi, on taxerait jusqu'à asphyxie les industries polluantes, il faudrait vendre sa voiture (ou carrément la faire recycler puisque plus personne ne voudrait l'acheter), arrêter de prendre l'avion, s'éclairer à la bougie, et se réchauffer grâce à la chaleur des bêtes que chacun élèverait pour sa propre alimentation.

Entre ces deux extrêmes, il y a évidemment la voix de la raison. Des mesures environnementales de grande échelle vont être nécessaires... et pas forcément contre productive ou un gouffre financier. De toute façon, cela coutera beaucoup plus chères de réparer les conséquences d'un réchauffement global plutôt que de payer pour limiter les causes. En plus, il y a la place pour une économie écologique créatrice d'emplois et de croissance, mais surtout nécessaire. Le principal but est de réduire les émissions de CO2 et donc de réduire la consommation d'énergie. Mais cela ne veut pas dire vivre moins bien qu'avant... il faut juste mieux utiliser l'énergie ! Et c'est à cet endroit précis qu'est le gisement d'économie écologique. Il faut repenser par exemple les habitats en améliorant l'isolation, ou repenser la création d'énergie. Certains exemples individuels montrent qu'un éleveur chauffe sa maison en s'aidant du lait de ses vaches : une canalisation d'eau relie le système de chauffage de la maison au système de stockage du lait de vache. Mais on se chauffe pas avec la chaleur du lait de vache, ce ne serait pas sérieux et suffisant. Cependant, comme on a besoin de produire de l'énergie pour refroidir et conserver le lait, on utilise en même temps cette énergie pour réchauffer l'eau de la maison. Sur un principe identique de transfert d'énergie, un quartier de 500 personnes à Londres à supprimer tous les ballons d'eau chaude des habitations : une mini centrale électrique produit à proximité de ce quartier de l'électricité. Cette production produit de la chaleur. Au lieu de perdre cette chaleur, on la met en contact d'un réservoir d'eau pour réchauffer cette eau. Cette dernière circule dans un circuit fermé pour aller chauffer l'eau de toutes les habitations. Ces initiatives doivent être multipliées !

Le risque pourrait être encore plus important qu'on imagine. Si le climat se réchauffe de façon significative, des espèces vont disparaître, des régions entières vont changer de climat, et d'autres vont être inondées entraînant des exodes de population très importants. Toute la géopolitique actuelle sera à revoir : par exemple, le grenier du monde ne sera plus les Etats Unis et dans une moindre mesure la plaine de la Beauce en France, mais la sibérie en Russie. Mais si le niveau de la mer augmente et arrive à inonder une partie de l'Inde (qui sera une des premières régions touchées), 60 millions de personnes seront déplacées et en exode, qui se révéleraient être un "danger" pour l'équilibre géopolitique de la Terre. Un rapport du Pentagone, demandé en 2004 mais rendu publique que très récemment, place ce danger en tête (devant le risque terroriste) contre la sécurité des Etats Unis... Ces évènements extrêmes ont, j'espère, très peu de chances d'arriver. Mais pour cela, il faut qu'on agisse tout de suite. Certains détails de mes voyages m'ont quelque peu surpris. Par exemple, au Canada et en Norvège - deux pays qui n'ont aucun souci d'énergie et de pétrole - on surchauffe les centres commerciaux, les campus et tout endroit où un homme pourrait avoir l'intention d'être. J'ai également remarqué que les cages d'escalier n'ont pas de minuterie et sont donc allumées 24h/24 et 365 jours par an. De l'autre côté de la barrière, j'ai appris récemment que l'Italie en faisait un peu trop pour lutter contre le réchauffement : en effet, une loi interdit à quiconque d'allumer son chauffage avant une certaine date ! Cette date est fixée par région (encore heureux) et est basée sur des statistiques climatiques... Du coup, le climat doit se plier à la loi italienne sous peine d'avoir froid. C'est ce qui se passe en ce moment au bureau, on travaille en blousons (et les mitaines ne seraient pas de trop) puisque l'allumage du chauffage est interdit avant le 15 novembre. Si on pouvait éviter ces initiatives grotesques, ce serait mieux non ? Inciter à ne pas surchauffer les locaux et les appartements, OUI ; interdire d'utiliser le chauffage quand on veut, NON ! Sinon ça va vite devenir contre productif toutes ces histoires.

Ce n'est qu'un très court point de vue sur un sujet très compliqué et qui mériterait un combat de tous les jours. Ainsi, ce réchauffement n'est vu ici qu'à travers mon prisme... J'ai sûrement oublié de parler de plein de choses mais je m'arrêterais ici pour cette fois. Si vous voulez participer à la rédac' du mois prochain, faites-le moi savoir !