Eglise de Santa Maria des Ames du Purgatoire de Naples En ce mardi 15 août, nous avons pris le train en direction de Naples parce qu'on nous a conseillé de ne pas prendre la voiture à cause des vols fréquents... et comme c'était un conseil venant d'Italiens, on l'a suivi ! On a tout de même vérifié qu'on pourrait faire tout ce qu'on veut sur place en transport en commun, à savoir : Naples, Pompéï, Herculanum, le Vésuve, les Champs Phlégréens. Mais pour ceux que ça intéresse, on peut aller facilement en transport en commun jusqu'à Sorrente, Paestum, ou longer la côte Almafitaine. L'autre question délicate est le choix de l'hôtel... Il y en a beaucoup dans le centre historique et pas loin de la gare mais il paraît que ce n'est pas le meilleur quartier et qu'il vaut mieux regarder du côté des quartiers un peu plus à l'Est (Mergellina, ...). On a trouvé donc un hôtel tout à fait sympathique, 3 étoiles, parking privé (qui n'a pas servi pour le coup), pas très loin : le Cesare Augusto.

Eglise del Gesù Nuovo à Naples Mais revenons à notre voyage. On a dû se lever tôt puisque entre les moments où on est sorti de chez nous et où on est arrivé à la gare, le soleil s'était levé (15-20 minutes). 5 heures plus tard, on arrivait à la gare centrale de Naples. Je serais un peu moins sévère que Juliette sur la première impression. C'est un peu plus vivant et animé que Lecce mais Naples respecte juste sa réputation. Le premier jour et demi, nous allons rester à Naples même pour visiter son centre historique. Cela suffit puisque Naples n'est pas réputée pour être du calibre de Rome ou de Venise par exemple. On peut néanmoins rester jusqu'à 3 jours si on veut voir tous les musées. Par contre, elle vaut le déplacement pour sa baie et sa situation géographique au pied du Vésuve. La célèbre expression "voir Naples et puis mourir" souligne la beauté de la ville, donc ça veut bien dire ce que ça veut dire (même si ce sont les Napolitains qui l'ont créé). Avec 1 million de bruyants habitants, Naples est la plus grande ville du sud de l'Italie. Elle possède un vaste réseau de transport en commun qui permet de visiter toute la baie sans grande difficulté.

Majoliques du cloître des Clarisses à Naples D'après le guide, il y a trois quartiers à ne pas manquer dans Naples : le Vieux Naples, le centre monumental, et le bord de mer. Bon d'accord... trois quartiers pour trois demi-journées, ça tombe bien ! Le vieux Naples est un quartier très étendu et enclavé au coeur de la Naples moderne. Le tracé des rues ou ruelles n'a presque pas changé depuis l'époque gréco-romaine de Néapolis. Ce quartier est très riche en églises (tiens comme c'est bizarre ;-)) et en palais Renaissance et baroques. Les églises sont toutes jolies mais là aussi fermées entre 13h et 16h, donc on n'a pas pu toutes les voir. Néanmoins, j'en ai retenu deux en particulier : l'église Santa Maria des Ames du Purgatoire a une décoration macabre puisque crânes et ossements accompagnent anges et fleurs sur la façade ; et l'église del Gesù Nuovo a une façade imposante qui ressemble plus à une prison selon moi. Pas très loin, mais bien caché, le cloître des Clarisses est une petite merveille. A peine rentré, on ressent de la plénitude et le calme qui tranchent avec l'extérieur. Les décorations de majolique du XIVe siècle ne font qu'accentuer cet effet. C'est à voir absolument tout en prenant le temps de s'y relaxer quelques instants. Le vieux Naples est aussi un quartier populaire et tous les stéréotypes de l'Italie du sud peuvent se matérialiser à chaque coin de rue : linge qui sèche entre deux bâtiments au dessus de la rue, discussion de balcon à balcon, les fils de chaque antenne de télévision descendent à l'air libre du toit vers l'appartement adéquat, ... Cela ne respire donc pas la propreté et le canard WC, et les scooters qui passent à toute allure ne font que renforcer le parfum de "grand bordel organisé" qui règne dans le vieux Naples.

La baie de Naples avec le Vésuve Le centre monumental est le quartier qui fait la jonction entre le vieux Naples populaire et les quartiers résidentiels du bord de mer. Il est donc un peu mêlé des deux, et on y trouve les grands édifices du pouvoir comme le Château Neuf ou le Palais Royal. A deux pas de la place del Plebiscito, on trouve la galerie Umberto Ier, construite en 1887, qui serait merveilleuse si elle n'était pas la copie pure et simple de la galerie Victor-Emmanuel de Milan... cela n'enlève rien à sa beauté mais le charme est rompu dès lors qu'on sait que c'est une copie (copie de maître, soit, mais copie tout de même). De là, l'air marin nous attire très rapidement jusqu'au bord de mer. On peut découvrir l'une des baies les plus célèbres du monde. On distingue la péninsule de Sorrente, l'île de Capri, et bien sûr le Vésuve qui domine majestueusement cette baie. Le long de la promenade des Napolitains, on approche près du Château de l'Oeuf (car son plan a eu une forme d'oeuf) et en le dépassant, d'autres vues magnifiques de la baie s'offrent à nous mais avec, en plus, des vues sur les collines qui entourent Naples comme la quartier de Chiaia : une corniche de rêve. Bref, Naples est bruyante et pas très propre, mais ça vaut le détour ! Pas de visite de l'île de Capri au contraire d'Olivier... mais la canette de Coca à 6 euros nous a un peu refroidi...

En attendant la suite du voyage par ici, vous pouvez toujours aller voir l'album photo de Naples ici