Liquide, chèque ou carte bancaire, voilà bien quelque chose de typiquement culturel ! La carte bancaire à puce, pour laquelle il faut taper à chaque opération son code secret, est bien française... Si vous voyagez, vous vous en rendez vite compte. En Italie, tout (ou presque) se paie en liquide. C'est une habitude ! Du coup, les italiens se promènent avec beaucoup de billets de banque sur eux et on y voit plus de billet de 100 euros qu'en France. Cela me surprend toujours de voir des personnes au bar payer leur café avec un billet de 50 euros... et la serveuse ne bronche pas ! Et alors qu'est-ce que ça change ?

Le virement bancaire est aussi très à la mode ! Les factures et les achats en ligne se paient par virement, soit par Internet, soit par l'intermédiaire de la Poste (on y ramène du liquide et le coupon où est inscrit le numéro de compte du bénéficiaire... et ils font le virement).

Les tickets de caisse et autres factures ! Ca dépend... mais tous les marchands ne donnent pas de ticket de caisse. Ah quoi ça sert ? Mais du coup, c'est bien plus tentant pour eux de ne pas tout déclarer (Attention, pas tous ! Je ne généralise pas !). Mais quelque fois, il m'est arrivé de me faire raccrocher au nez en appelant des commerçants... et après on m'a dit que mon accent faisait peur et qu'ils craignaient les contrôles fiscaux...

Bah ! Tout ça pour dire que, si ces jours-ci Mr Prodi se lamente sur l'importance de l'évasion fiscale italienne (qui atteindrait 7% sur PIB, autant que les dépenses de santé), moi je pense qu'il y a du boulot. Car ce sont les mentalités à changer ! Ici tout est fait pour payer le moins d'impôts possible (comme partout me direz-vous !). Ici j'ai l'impression qu'il y a plus de travailleurs indépendants (comme la chômage est élevé, on se crée soi-même son travail). Mais jusqu'à quel point peut-on jouer à ce petit jeu ?