Dans 3 jours, ce sont les élections législatives. On connaîtra enfin le Président du Conseil Italien... qui de Prodi ou de Berlusconi sera élu ?? (Dire qu'en France, il va falloir attendre encore plus d'un an dans une situation très désagréable...). Lundi dernier ils ont fait leur second duel télévisuel sur RAI Uno. Pas vraiment de vainqueur cette fois-ci, et une grande vaincue : la politique. Il paraît qu'ils se sont dits quelques noms d'oiseaux... comme tout au long de la campagne électorale. Berlusconi se sentait-il très menacé pour sortir sa botte secrète ? Lors de la dernière phrase du duel, il a annoncé que s'il était élu, il supprimerait l'équivalent de la taxe d'habitation sur la résidence principale. C'est sympa de l'annoncer lors de la dernière prise de parole, comme cela aucun commentaire possible ni aucune question...

Hier, il y a eu une nouvelle polémique parce que Prodi a refusé de faire une émission sur Canale 5 (une des chaînes appartenant à Berlusconi) prétextant qu'il ne voulait pas intervenir sur une des trois chaînes aux mains de son concurrent. L'émission a donc été annulé pour des raisons d'équilibre du temps de parole... s'en est suivie une polémique sur la liberté de la presse et de médias. En fait, j'ai appris que l'Italie n'était pas très bien classé par Freedom House au niveau de la liberté de l'information. En effet, l'Italie arrive 77ème du classement à égalité avec la Bulgarie, la Moldavie et les Philippines. Selon les critères du classement, l'information n'est que partiellement libre en Italie. La faute, d'une part à Berlusconi, Président du Conseil, qui possède 3 des 6 plus importantes chaînes TV du pays. D'autre part, les 3 autre chaînes sont publiques mais dépendent directement du Président du Conseil qui peut placer des hommes de confiance aux postes importants... ce que Berusconi a fait. D'un autre côté, il est difficile d'empêcher aux médias ou à la presse d'avoir une couleur politique... les gens ont des idées et veulent les transmettre, c'est tout ! Mais dans le cas de l'Italie, c'est un peu trop direct...

En tout cas, les Italiens seront appelés aux urnes les dimanche 9 et lundi 10 avril pour élire leurs députés et leur sénateur, et par la même occasion (à l'aide d'un calcul savant) leur Président du Conseil. Je vous tiendrai au courant des résultats...