L'institution qu'est la famille se porte mal en Italie du point de vue démographique. Avec un indice de fécondité de 1,25, elle appartient aux futurs vieux pays européens, et si l'enfant est toujours l'enfant roi, il reste cependant unique. Il existe toujours des solidarités très intenses qui dépassent rarement le cadre de la famille, et les valeurs et les intérêts de la famille prévalent sur tout le reste (société ou Etat).

L'Italie reste un pays catholique à 98% mais la fréquentation des églises s'est réduit drastiquement comme dans le reste de l'Europe ... mais il faut dire qu'il y a tellement d'églises à remplir dans le moindre petit village ! Néanmoins certains moments du calendrier témoignent d'une piété populaire restée très vivace !! La présence du Vatican en son coeur renforce sûrement cette piété. De plus, l'église se joint très régulièrement aux débats publiques et politiques pour donner son point de vue et pour influencer les débats sur tous les sujets (pas uniquement sur ceux où on l'attendrait en France). C'est assez déroutant, pour nous français, qui mettont en exergue la dissociation de l'Etat et de l'église.

Les Italiens font preuve d'une identité culturelle forte. Ils se gardent bien de céder à l'italianisation si ce n'est pour l'équipe nationale de foot... Peut être encore plus au sud qu'ailleurs, la prégnance des langues régionales en est un signe fort. Dans un autre registre, la reconquête des centres historiques longtemps laissés à l'abandon, leur mise en valeur associée à celle des campagnes affirment une réappropriation réussie d'espaces longtemps abandonnés à eux mêmes. Ainsi l'offre touristique des régions s'étoffent et attirent les visiteurs ... reste encore à les accueillir correctement. Je ne parle pas du tout du comportement des italiens qui sont tout à fait agréables ... mais je parle des offices de tourisme, des restaurants ou des monuments fermés en plein mois d'août (ou du moins entre 12h et 17h) ; ou encore une signalisation plus que sommaire des lieux à visiter.