Habitations troglodytes à Massafra Après ce jour venteux à la plage (hier), nous avons décidé d'aller visiter Taranto et sa région. C'est un peu plus loin que nos précédentes excursions mais ça reste dans les Pouilles. Pour commencer, direction Massafra qui se situe de l'autre coté de Taranto par rapport à Lecce. Cette petite ville de 30 000 habitants est coupée en deux par un profond ravin criblé de grottes, d'habitations troglodytiques (comme on peut le voir sur la photo) et de cryptes rupestres ornées de fresques. Ce site est parait-il un des plus pittoresques des Pouilles... c'est assez vrai mais ce le serait encore plus s'ils pensaient un peu aux touristes. En effet, les cryptes sont sous des constructions privées et des visites sont donc organisées ... mais pas le dimanche ! (ce qui me parait assez étonnant, au mois pendant la haute saison juillet aout). A ce propos, on a vu plusieurs restaurants qui étaient fermés en juillet et aout pour cause de vacances annuelles ! Comme s'ils ne voulaient pas accueillir les touristes ... enfin bref. C'est assez joli et original pour essayer d'y revenir un autre jour pour visiter les cryptes et habitations troglodytiques, qui sont finalement les principaux attraits de cette ville.

Cathédrale de Taranto Pub Benetton à Taranto Ensuite nous sommes allés à Taranto, qui fut l'une des cités les plus riches de la Grande-Grèce lorsqu'elle était une colonie spartiate. Son centre historique se trouve sur une ile allongée reliée de chaque coté à la terre ferme. A première vue il est composé de petites rues étroites bordées de commerces et d'édifices délabrés. Heureusement, des restaurations ont eu lieu et d'autres sont en cours, ce qui permet de redécouvrir de magnifiques façades au décor nobiliaire et de charmantes cours. On en fait rapidement le tour à pieds et ici encore les principales attractions sont des églises. Il s'agit de l'église Sant Domencio Maggiore de style gothique assez froid. Le Duomo (ou cathédrale) possède une façade baroque beaucoup plus travaillée ... mais si on se donne la peine d'observer ses flancs, on prend conscience de l'état primitif de l'édifice construit au XIe siècle et qui a été plusieurs fois remaniés. A un bout de l'ile se trouve le chateau Sant Angelo gardant l'entrée du canal permettant aux bateaux de passer dans la mer intérieure. En passant le pont tournant, on se retrouve dans la ville nouvelle qui parait tout de suite beaucoup plus neuve. On arrive instantanément sur la place Garibaldi qui est le centre de l'animation urbaine. Les rues aux alentours sont pour la plupart commerçantes ... et on trouve évidemment une (surement plusieures) boutique Benetton qui étale sa pub sur la façade d'un immeuble (voir photo).

Enfin sur le chemin du retour, nous nous sommes arretés à Francavilla Fontana et à Oria. D'origine messapienne, Francavilla Fontana doit son développement à Philippe Ier d'Anjou, prince de Tarente qui, en 1310, trouva, près d'une fontaine miraculeuse, une icone byzantine de la Vierge. En son honneur, il fit batir une église et fonda le nouveau bourg ; afin d'en assurer le peuplement, il accorda aux habitants de nombreuses franhcises, d'où son nom. Oria, d'origine messapienne, se situe sur une colline. Ainsi son chateau peut se dresser et surveiller tous les environs. Le coeur médiéval de la ville est un agréable dédale de ruelle en pente. Les 6 et 7 aout se déroule à Oria une compétition costumée, le Torneo dei Rioni. Suivant des règles établies par Frédéric II (donc il y a fort longtemps), les quatres quartiers (rioni) de la ville, représentés chacun par 6 hommes costauds, s'affrontent dans plusieurs épreuves d'adresse et de force. Malheureusement, lorsqu'on y est passé les 24 hommes costauds étaient tellement fatigués qu'on n'a pas vu d'animation :-( On a seulement pu apprécier les fanions aux couleurs de chaque quartier. D'ailleurs c'est décidé, maintenant on visitera le samedi et on ira à la plage le dimanche ... cela nous permettra peut etre de moins tomber face à des portes closes.