Savez-vous que "Coober Pedy" signifie "homme blanc sortant d'un trou" en langage aborigène ? La ville a pris ce nom lorsqu'elle fut créé après la découverte des premières opales dans la région en 1915. Depuis elle est devenue la capitale mondiale de l'opale ! L'Australie fournit 95% des opales dans le monde dont la majorité est extraite des 70 gisements présents à Coober Pedy.

Ce matin, nous avons une petite route tranquille de 90 km pour rejoindre Coober Pedy depuis notre aire de repos. Le paysage a changé radicalement et nous sommes entrés de plein pieds dans le désert. C'est totalement confirmé lorsqu'on arrive à notre camping et que nous voyons que les douches sont payantes (20 centimes). L'eau est un bien précieux par ici, peut être plus que les opales ;-) Nous prenons conseil auprès de l'office de tourisme concernant les activités et les circuits disponibles dans la région. Nous avions repéré les circuits guidés de la ville et des Breakaways, mais comme nous sommes dans la basse saison (l'été est une saison touristique basse en plein désert ;-) nous avons moins de choix que prévu. Mais ce n'est pas plus mal car ils proposent tous plus ou moins la même chose, ça nous évite donc de trop se creuser la tête ;-) Nous en ferons un cet après midi. Nous réservons également nos places pour accompagner le facteur dans tournée lundi.

La ville de Coober Pedy est à moitié construite sous terre, c'est ainsi que 60% de la population vit sous terre. Seules des antennes télés et des tuyaux d'aération sont visibles sur les collines pour notifier la présence de maisons. Même les églises sont creusées dans la roche ! Mais attention, ils creusent uniquement de façon horizontale des collines ou des butes pour des questions de stabilité. Et en fonction des couches rencontrés, ils creusent plus ou moins précautionneusement. S'ils trouvent un filon potentiel d'opales, il faut alors creuser à la main... L'attraction principale de la ville reste tout de même ses mines d'opales. D'ailleurs toute la rue principale est couverte de magasins vendant des opales. Reste à savoir lesquels sont douteux... Les gisements sont tout autour de la ville et le tout à chacun peut obtenir un rectangle de 100x50 mètres pour chercher des opales (moyennant l'achat d'un permis pour un an). Le revers de la médaille, c'est qu'il est formellement interdit de se promener à pieds autour de Coober Pedy car on pourrait tomber dans un trou... plus ou moins gros et profond. Le paysage des environs de la ville est couvert de monticules de terre à côté d'un trou. Lorsque le tas de terre est petit, cela veut dire que c'était le lieu d'un test non fructueux. Lorsqu'il est plus gros, cela veut dire a contrario que c'est un bon coin à opales !

Enfin notre circuit se terminait à quelques dizaines kilomètres de la ville pour découvrir la région des Breakaways, étonnants et merveilleux paysages. On se croirait dans "Mad Max 3" ou "Priscilla reine du désert"... ce qui est normal puisque c'est le lieu de tournage de ces deux films (deux parmi les 13 qui ont été tournés dans ce décor naturel). Il y a plusieurs millions d'année, lorsque l'Australie était encore attachée à l'Antarctique, la région des Breakaways était sous les eaux avec une profondeur de 200m environ. Au fil du temps, l'eau s'est retiré pour laisser apparaître un paysage désertique et lunaire mais avec des couleurs vives resplendissantes. On pourrait y rester toute la journée à les contempler puisqu'elles changent en fonction de la lumière du jour. Rien que pour ça, ce circuit en valait vraiment la peine, d'autant plus qu'un 4x4 est indispensable pour les rejoindre. A proximité passe la clôture anti-dingo qui s'étend sur 5600 kilomètres pour protéger les moutons des régions du sud des dingos du nord.

Breakaways