Réaliser ses rêves... d'Australie !

Cette fois-ci il est 5h30 lorsque le réveil sonne et le soleil est encore loin d'être levé. Mais c'est l'heure qu'on nous a conseillé afin d'apprécier au mieux la balade autour du canyon. Elle fait tout de même 6km ! A 6h45, nous arrivons sur le parking du canyon et nous sommes prêts à en découdre avec la promenade. Le soleil quant à lui est en train de se lever juste derrière le canyon.

Après 500 mètres pour relancer les jambes, se trouve au programme une pente raide avec des escaliers plus ou moins naturels pour monter en haut du canyon, puisque nous allons en faire le tour. Dès le départ, ce n'est pas sympa d'avoir mis ces escaliers car ça nous casse plutôt l'élan et les jambes... mais c'est peut être mieux qu'au bout de 5km ;-) Plus nous montons et plus les paysages nous enchantent. En plus ils prennent de jolis couleurs dans les tons d'orange-rouge au fur et à mesure que le soleil se montre. Au sommet, le vent s'est levé et nous accompagnera tout de long pour que nous ne montions pas trop en chaleur. Merci !

Il y a 400 millions d'années, à la place de ce canyon il y avait des dunes par centaines. Le sable s'est petit à petit compacté, puis s'est vu sédimenté avec l'aide des pluies successives. Enfin le mouvement des plaques tectoniques et l'érosion nous proposent le spectacle actuel. Nous voyons encore très bien les formes ondulés des dunes prisonnières maintenant de la roche, ainsi que les différentes couleurs en fonction de la composition des sables. Au plus loin du canyon, nous avons une vue splendide sur toute son étendue mais aussi sur les dômes rocheux adjacents. A cet endroit, en contre-bas, nous voyons également un ilot de verdure appelé à juste titre "jardin d'Eden". Un trou d'eau permanent y est prisonnier et a permis à une flore assez luxuriante (pour la région) de s'y développer. La couleur de l'eau ne donne pas vraiment l'envie de s'y baigner, mais nous apprécions tout de même la beauté du paysage.

Nous sommes alors arrivés à la moitié de la balade. La deuxième moitié se terminera avec quelques degrés en plus, mais tout à fait supportable. L'allure est un peu moins rapide, cela se voit que nous avons fait une balade du même acabit il y a 2 jours seulement. En attendant, à 9h30 nous sommes de retour au parking et la journée entière devant nous. Après une petite hésitation, nous profitons des quelques nuages pour commencer notre route vers Alice Springs. Il faut dire qu'à part ces 2 balades et la piscine du camping, il n'y a pas grand chose à faire par ici. Nous sommes obligés de revenir un peu sur nos pas et refaire un morceau de route que nous avions déjà prise car les alternatives sont des pistes qui ne sont pas en très bon état en ce moment. Les locaux recommandent un 4x4 et comme il s'agit de faire 100 ou 150 kilomètres sur ces pistes, nous allons suivre leurs conseils et prendre la route goudronnée, même si elle est plus longue de 140km environ.

Après 3 petites heures de route, nous repassons à Erldunda... là où on était il y a 3-4 jours. Sur la route, nous nous sommes arrêtés dans une galerie d'art aborigène qui était hébergée dans une Roadhouse. Ces peintures étaient faites par une autre communauté d'aborigènes que celle dans laquelle nous nous étions arrêtés. Ce qui nous a frappé est qu'il existe clairement une même base au niveau des techniques de peintures (dot-painting par exemple) mais il y a des différences assez grandes alors que ce sont deux communautés proches géographiquement. On se demandait (et on se demande toujours) d'où viennent les points communs et les différences... Quoi qu'il en soit, après Erldunda, nous avons continué 32km pour arriver jusqu'à l'aire de repos "Desert Oaks" où nous passerons la nuit. Malheureusement nous avons été envahi par les mouches au moment du dîner. Vivement qu'on sorte du désert pour en finir avec les mouches... mais on pourrait très bien trouvé des moustiques dans le Queensland... avec un climat tropical...